Cette mesure des autorités vise à traquer les fauteurs de troubles et criminels jusque dans leurs derniers retranchements.
Le mardi 7 juillet 2020, les quartiers Efoulan et Mokolo Elobi, situés respectivement dans le 3ème et le 2ème arrondissement de Yaoundé, ont été passés au peigne fin par des patrouilles mixtes composées des gendarmes et des policiers. Ces contrôles inoppinés dans les deux quartiers et dans bien d’autres avant eux font partie des mesures prises par les autorités administratives de la région du Centre pour traquer les fauteurs de troubles, les criminels qui se terrent dans les quartiers de la capitale. Lesdites mesures ont été décidées à la suite de l’explosion des bombes artisanales dans certains quartiers de Yaoundé ces derniers temps. Dans la soirée du 2 juillet 2020, au moins quatre personnes ont été blessées dans l’explosion d’une bombe artisanale au quartier Damase. Deux explosions similaires avaient déjà eu lieu durant le mois de juin, sans faire heureusement de victimes. À la suite de ces actes criminels, Naseri Paul Bea, gouverneur de la région du Centre a décidé de monter au créneau en lançant l’opération de bouclage des quartiers de la capitale. Celle-ci consiste en la fouille systématique des domiciles en la recherche du renseignement prévisionnel. Au sortir d’une réunion de crise tenue récemment, le gouverneur de la région du Centre a été formel : « Suite à notre réunion de crise, nous avons instruit les autorités et forces de maintien de l’ordre de se mettre au travail, de ne rien laisser passer. En ce qui concerne les forces de maintien de l’ordre, les fouilles et les patrouilles doivent s’intensifier parce que nous ne voulons pas courir derrière ces malfaiteurs. Nous avons demandé aux autorités administratives d’associer les chefs de quartiers et les chefs de blocs dans ce travail puisque ce sont eux qui peuvent savoir qui est nouveau dans le quartier (…) C’est le moment de nous aider à recenser tous les nouveaux arrivants dans leurs quartiers » Et pour cause a poursuivi Naseri Paul Bea : « Notre objectif est que la capitale soit sécurisée. C’est une mesure nécessaire ». Dans cette lutte, les populations ne doivent pas être en reste. Elles sont invitées à être aux côtés des forces de maintien de l’ordre, leur fournir toutes les informations possibles et utiles pour mettre hors d’état de nuire les criminels, les ennemis de la République. « Je demande aux populations de collaborer, d’être vigilantes, de donner les informations nécessaires, et aussi aux moto-taximen qui sont partout dans la ville de donner l’information », pour retrouver ces malfaiteurs qui sont dans le viseur de l’Etat. Et pour cause, la lutte contre l’insécurité constitue l’un de ses chevaux de bataille.
St Joseph Menyene