Le constat a été fait au cours d’une réunion spéciale sur l’évaluation de la situation sécuritaire dans le pays, tenue lundi dernier.
Le Cameroun ménage déjà sa monture en vue de la célébration sans anicroche de la 51ème fête de l’unité nationale, prévue le 20 mai prochain. C’est dans cette optique que la situation sécuritaire du pays a été passée au peigne fin au ministère de la Défense lundi dernier, 24 avril 2023. Une réunion spéciale relative à l’évaluation de la situation sécuritaire a, en effet, réuni tous les responsables en charge des questions de sécurité au Cameroun.
Passant en revue ladite situation, Joseph Beti Assomo, ministre délégué à la présidence chargé de la Défense (Mindef) a indiqué que les membres de la secte terroriste Boko Haram font de temps en temps parler d’eux dans la région de l’Extreme-Nord, même si les forces de défense et de sécurité conservent l’initiative de la manœuvre sur le terrain et font échec aux incursions des terroristes. Dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, elles sont toujours aux prises avec les séparatistes pourchassés jusqu’à leurs derniers retranchements.
Les forces de défense et de sécurité sont sur le qui-vive à la frontière Est du pays. Idem dans les régions du Nord et de l’Adamaoua, où les prises d’otages et le vol du bétail sont monnaie courante. Elles contrôlent la situation sur la façade maritime. Last but not the least, le Mindef a fait savoir que des mesures nécessaires et énergiques ont été prises sous la coordination des autorités administratives pour tenir tête aux coupeurs de route et faire face au phénomène des microbes sur les axes routiers.
Joseph Beti Assomo ne s’est pas seulement contenté de ce tableau très flatteur des forces de défense et de sécurité. Il s’est également attardé sur les causes qui sont à l’origine des foyers de tension sus cités. Il a ainsi évoqué l’irrégularité dans la fourniture de l’énergie électrique, la dépravation des mœurs à travers la consommation de la drogue, de l’alcool et des stupéfiants, les influences néfastes des réseaux sociaux, les crimes rituels et assassinats, les pénuries de carburant ça et là, la flambée des prix des produits de grande consommation. Pour le Mindef, des solutions devraient être trouvées à tous ces différents problèmes pour « éviter que leur instrumentalisation ne génère des situations de trouble à l’ordre public ».
A quelques semaines de la célébration de la fête de l’unité nationale, Joseph Beti Assomo s’est voulu rassurant sur le fait que les forces de défense et de sécurité continueront d’assumer leurs missions pour faire face aux menaces de toutes sortes.
St Joseph MENYENE
