Malgré la chute des exportations d’hydrocarbures, le pays affiche un taux de croissance économique de 3,2%. Ceci, grâce à la vitalité des secteurs non pétroliers.
Selon le dernier rapport de l’Institut national de la statistique (Ins) sur les comptes nationaux du Cameroun au 1er trimestre de l’année 2024, les activités d’extraction des
hydrocarbures ont connu une baisse de 4,6% pour une contribution négative de 0.3 point à la croissance du Pib. Pourtant, malgré cette contre-performance du secteur pétrolier, et
de nombreux autres secteurs d’activités liés à la vente brute des matières premières à l’instar de la sylviculture et de l’exploitation forestière…, la croissance est restée soutenue, atteignant 3.2% au 1er trimestre de l’année 2024.
Selon l’Ins, cette évolution positive du Pib a été portée par des secteurs aussi variés que l’agriculture, l’élevage, la pêche et la chasse, qui enregistrent une accélération de la croissance avec
une contribution de 0,4 point au Pib. Il en est de même des secteurs du bâtiment et travaux publics, des transports, des télécommunications, de la production et la distribution d’énergie ou encore les services financiers et le commerce… qui marquent des croissances positives. Ainsi, de façon globale, le secteur primaire contribue de 0,6 point ; alors que le secteur tertiaire demeure le moteur de la croissance économique avec une contribution de 2,2 points.
Cette performance des secteurs non extractifs illustre la résilience et la maturité de l’économie Camerounaise. Alors que le pays a besoin d’une croissance économique accélérée pour mettre en œuvre son ambitieux programme de développement à l’horizon 2035, la valorisation du potentiel dans tous ces secteurs pourrait permettre d’atteindre un taux croissance à deux chiffres et ce, de façon durable.
Leon Marie EVINA
