Des feuilles aux fleurs en passant par les différents dérivés, cette plante encore peu connue, offre différentes opportunités de gagner de l’argent à ceux qui la cultivent.
Jean David Poollikeng prépare déjà la prochaine saison de sa culture pour le mois de mars. En effet, le tournesol comme beaucoup d’autres plantes, ont besoin de la pluie pour se développer et produire. Voilà pourquoi il se cultive partout au Cameroun, sauf peut-être à l’Extrême nord à cause de l’excès de chaleur. Pendant que la prochaine saison approche, les potentiels producteurs doivent déjà s’approvisionner en semences et c’est ainsi l’occasion pour les vendeurs de se frotter les mains.
« Pour ce qui est de la commercialisation, ce qui est le plus rentable c’est la vente des semences parce qu’actuellement le kilogramme coûte 10 000 Fcfa », a confié Jean David Poollikeng.
La richesse du tournesol c’est aussi son huile. En effet, le litre d’huile de tournesol coûte entre 4500 et 5000f, un prix bien au-dessus des prix des autres huiles végétales. Autre dérivé, le tourteau. Doté d’une forte teneur en protéine, il est utile pour l’élevage. En effet, on l’utilise dans la fabrication des aliments pour volaille, porcine et même des ovins, mais cela reste encore peu connu, contrairement au tourteau de sojà ou d’arachide. Une autre richesse, le feuillage du tournesol. Riche en acide gras et en minéraux, les feuilles de tournesol sont utiles pour l’alimentation des ovins, des achatines et des poissons.
Enfin, les fleurs, elles constituent la partie même la plus importante de la plante. Elle constitue une source de production de miel. Selon le producteur Jean David Poollikeng, « Ce qui est génial c’est que lorsqu’on cultive du tournesol il faut prévoir des ruches d’abeilles, parce que lorsque le tournesol fleurit et que tu as les ruches, tu as un miel de qualité qui coule en quantité industrielle ». Pour 1ha de tournesol, il faut construire 6 à 10 ruches d’abeilles. Il souligne que si l’on peut récolter 100 litres de miel tous les trois mois sans le tournesol, avec le tournesol, on peut récolter le double, voire le triple. « L’avantage avec le miel est que c’est un produit qui ne se périme pas. Peu importe la quantité récoltée, vous aurez toujours la possibilité de la vendre puisqu’il ne va jamais se gâter. En plus, le miel produit par des abeilles qui ont sucé le tournesol est thérapeutique », va-t-il conclure.
Les activités autour de la transformation du tournesol connaissent quelques problèmes, principalement pour ce qui est du matériel. « On a certaines lacunes parce qu’il faut avoir des machines pour presser l’huile à froid pour certaines et à chaud pour d’autres ».
Line Tanké Njiké
