Une série d’atelier de renforcement des capacités s’est tenu à leur intention se sont tenus dans les quatre chefs-lieux des départements de l’Est entre le 10 et le 15 janvier courant.
Selon le président départemental des Cvuc du Lom et Djérem et maire de Betaré-Oya, Nicolas Baba a souligné : « La digitalisation en elle-même d’après les experts, est la numérisation systématique de toutes les données des services offerts, ou des activités réalisées, qui peuvent être consultés en temps réel à partir d’une interface qui est une plateforme numérique. Ce qui nécessite la disponibilité d’une connexion internet, de la fourniture en continue de l’énergie électrique, l’acquisition des moyens matériels de qualité et au bout du rouleau, un personnel qualifié aux compétences avérées ». Tel est le défi qui interpelle aujourd’hui l’arrimage au digital, exigence actuelle d’une administration performante dans laquelle le ministre de la décentralisation et du développement local invite à saisir pour réduire à sa plus simple expression la fracture numérique qui est tributaire du retard que les Ctds accusent dans le monde moderne.
Les travaux qui ont regroupé au niveau des quatre chefs-lieux des départements l’ensemble des collectivités, ont permis de se faire la main afin de rentrer progressivement dans le monde virtuel où, sans se déplacer, ou sur un simple clic, vous avez accès à toutes les informations fiables sollicitées dans chacune des communes. Toute chose qui garantisse aux yeux du monde, le niveau de performance et d’efficience dans le traitement des données. C’est aussi une ouverture d’une saine compétition entre les collectivités où, les sectoriels, l’Etat, les partenaires financiers et même la société en général peuvent les évaluer. C’est également un moyen de contrôle contre les prestataires véreux, ou pour les responsables partisans dans la chaine de la commande publique. Car, cet important outil de travail n’a pas que des avantages, mais un moyen de répression ou de sanction.
Comme atouts, les collectivités territoriales décentralisées auront entre les mains, un puissant levier pour faire du marketing territorial. Ce qui va permettre d’attirer les investisseurs nationaux qu’étrangers, va davantage renforcer le plaidoyer sur le transfert effectif des ressources pour une décentralisation moins centralisée. A l’heure où les Technologies de l’Information et de la Communication (Tic) s’imposent comme outils incontournables pour le développement, parce que génératrices de revenus et d’emplois, la situation des collectivités locales camerounaises sur ce sujet reste préoccupante.
En effet, depuis l’entrée du Cameroun dans la société de l’information, les collectivités locales apparaissent quasiment à l’écart des stratégies, à l’ombre de la mouvance du numérique et très peu de projets Tic au niveau communal sont réalisés. Pourtant, grâce au numérique, les communes peuvent, entre autres, optimiser leur rendement économique, améliorer les services rendus aux populations, mettre en valeur leurs potentialités, développer l’employabilité et promouvoir le développement socioéconomique.
Pour y apporter un début de réponse, la stratégie pour l’accélération de la transformation numérique des communes camerounaises élaborée au Cvuc a définit des objectifs stratégiques. Il s’agit notamment de : l’adaptation des relations de l’administration communale à la réalité des citoyens par le biais du numérique, l’utilisation du numérique pour renforcer le marketing territorial, l’utilisation du numérique pour une administration communale innovante, efficiente et transparente.
En outre, elle évoque les principaux défis qui doivent être relevés pour la mise en œuvre de cette transformation numérique au niveau communal tels que : l’insuffisance des ressources humaines, matérielles et financières, la vétusté des outils de travail, la qualité de la gouvernance communale, l’insuffisance énergétique et le manque général d’un « mindset » numérique dans l’administration camerounaise. Enfin, elle préconise la mise en œuvre d’un programme de digitalisation des communes et villes camerounaises.
C’est le lieu pour moi de nous inviter à capitaliser les acquis de cet atelier pour les projeter désormais dans ce boulevard du village planétaire qu’offre la digitalisation, au regard des défis et enjeux de développement des territoires appelées jouer le premier rôle en matière de bien-être des populations. C’était sous la coordination d’une délégation conduite par Many Ludovic Etoundi Essomba, secrétaire exécutif au bureau national des Cvuc. Séance de travail qui avaient comme participants, les magistrats municipaux, les secrétaires généraux, les receveurs municipaux et les points focaux des Ctds chargés d’implémenter la digitalisation.
Martin Crépin Ntsana Mekok, à Bertoua