C’est l’objectif visé par le gouvernement en délocalisant l’opération spéciale dans les communes, les universités et les quartiers.
Le 25 janvier dernier, la ville de Soa a été le théâtre d’un événement qui restera assurément dans les annales de cette cité, avec l’organisation de cette opération au campus de l’université. Venus en effet par milliers pour se ravitailler, étudiants et populations de la ville ont mis à rude épreuve, la pugnacité des forces de l’ordre, car déterminés à profiter de cette vente des produits de grande consommation à des prix défiant toute concurrence. Heureusement, tout s’est finalement terminé sans aucun dommage.
En plus des 2200 sacs de riz pakistanais vendus à 15 000 F les 50 kg, les entreprises partenaires du gouvernement y ont apporté des quantités impressionnantes de produits. Pâtes alimentaires, huiles raffinées, lait, savons, détergents, chocolat, biscuits, sucre, margarine… pour satisfaire tout le monde et l’objectif a été atteint. Trois jours plus tôt, ce sont les esplanades des mairies de Yaoundé 1er et 4ème qui avaient eu l’honneur d’accueillir, cette caravane avec la vente de ce riz dorénavant sollicité par tous. Répondant à l’appel des populations de ces communes désireuses de s’approvisionner également, les pouvoirs publics ont appuyé l’importateur dans le but de soulager ces ménages, surtout en ce moment où la conjoncture sévit dans le monde entier. Des dispositions similaires ont également été prises dans la ville de Douala et elles vont se généraliser dans la limite des stocks disponibles, selon les instructions de la plus haute hiérarchie, a appris le reporter.
Bouffée d’oxygène
D’autres cités en ont déjà bénéficié, à l’instar de Sangmelima, Ebolowa, Ngoumou, Nkolafamba, Esse et Yaoundé VII , où l’on a écoulé à chaque fois, plus de 1000 sacs de riz, et le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana assure que cette opération instruite par le chef de l’État va se poursuivre dans le cadre de la lutte contre la vie chère au Cameroun. « Cette vente promotionnelle est la preuve que le gouvernement se soucie de notre pouvoir d’achat et nous ne pouvons que remercier le Président pour cette initiative », a déclaré Joachim Kamgaing, étudiant en master à l’université de Yaoundé II, le 25 janvier dernier. Idem pour Mme Clémentine Noah qui exprimait sa gratitude après avoir acheté son sac de riz. « Sur le marché, il faut au moins 25 000 F pour avoir un sac de riz de 50 kg, j’en ai également profité pour prendre quelques bouteilles d’huile et du savon, je suis très satisfaite ».
Le succès de cette opération lancée en décembre dernier au Boulevard du 20 mai à Yaoundé réside dans le fait qu’il s’agit d’une vente en circuit court, sans aucun intermédiaire : le producteur ou l’importateur vend directement au consommateur ; d’où les prix bas pratiqués ici ou le gouvernement joue tout simplement les facilitateurs. Une mesure sociale qui rentre en droite ligne de la croisade contre la vie chère dont la pertinence n’est plus à démontrer au Cameroun et qui a permis au pays de garder la tête hors de l’eau dans un environnement mondial très difficile, du fait de la crise sanitaire du Covid 19 et de la guerre entre la Russie et l’Ukraine qui ont sérieusement ébranlé le marché international des produits alimentaires. Grâce à son ingéniosité et au tact de son dirigeant, le Cameroun a su éviter la flambée des prix des produits de grande consommation comme ailleurs, tout en contenant l’inflation.
Claude Mpogue