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Le Parti

40 ans du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais

INTERVIEW ACCORDEE PAR LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU COMITÉ CENTRAL DU RDPC AU QUOTIDIEN CAMEROON-TRIBUNE

  1. Monsieur le Vice-Premier Ministre, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) célèbre cette année son 40e anniversaire. Comment se porte le Parti au moment où s’annonce cette célébration ?

Avant de répondre à votre question, permettez-moi de saisir l’occasion que m’offre cette interview dans votre prestigieux journal pour exprimer notre reconnaissance infinie au Chef de l’Etat, Son Excellence Paul BIYA pour l’intuition lumineuse qu’il a eue de créer le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais à Bamenda, afin de porter le Renouveau et de le soutenir dans l’accomplissement de son fabuleux destin. Nous en profitons également pour rendre hommage à tous nos compatriotes qui, à un titre ou à un autre,  ont contribué et contribuent à faire du RDPC la principale force politique du Cameroun, par leur engagement, leur fidélité, leur loyauté et leur dynamisme.

Alors vous me demandez comment se porte le RDPC en cette quarantième année de son existence. Je vous dirai que la réponse me semble évidente pour tout observateur sérieux. En tout cas, au moment où nous nous apprêtons à célébrer le jubilé de ses 40 ans, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) ne cesse de conforter son leadership dans l’espace politique national et international. Nous sommes debout et en activité permanente. Nous nous déployons dans le cadre des responsabilités constitutionnelles normalement dévolues aux partis politiques, mais aussi, bien évidemment, conformément à la vision de la société qui est la nôtre, en soutien aux institutions de la République, des personnes qui les incarnent, au premier rang desquelles le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Paul BIYA qui se trouve être, par bonheur, Président National de notre Parti.

Il est bon de relever que grâce à son important maillage territorial et à ses fortes fortes majorités au Parlement, dans les Conseils Municipaux et dans les Conseils Régionaux, le RDPC continue à incarner la représentativité populaire au Cameroun. Faut-il encore indiquer que notre engagement constant à soutenir le gouvernement dans ses missions difficiles mais nobles, surtout l’amélioration des conditions de vie de nos compatriotes, témoignent de notre rôle central dans le pays ?

Mais, voyez-vous, le RDPC ne se contente pas  de participer à la vie politique nationale. Il développe une vison claire et préconise une dynamique positive et un renouveau permanent du vécu social, du vivre ensemble et du développement national, avec pour fondements la paix, l’unité et l’intégration nationales, la stabilité et l’intérêt supérieur de notre pays et pour objectif principal l’amélioration continue de la qualité de vie des populations.

Voilà comment se porte le RDPC aujourd’hui. Comme une formation politique en qui la majorité de nos compatriotes continue à faire confiance. Comme une formation politique d’expérience qui joue pleinement son rôle, sans fanfaronnade, en contribuant avec responsabilité au débat démocratique, en veillant sans cesse à la préservation de la cohésion sociale et d’un climat de paix dans un Cameroun en perpétuelle évolution.

  • Quel bilan faites-vous des 40 années d’existence ?

Votre première question sur l’état du RDPC m’a permis d’amorcer une esquisse de ce bilan. J’ajouterai quelques éléments complémentaires pour rappeler ce que j’ai écrit dans ma dernière circulaire relative à la célébration des 40 ans du RDPC. J’y relevais qu’en quarante ans d’existence, nous avons indéniablement traversé des périodes de grandes satisfactions mais aussi des moments de difficultés. Ce qui est du reste tout à fait naturel. Nous n’avons jamais cherché à occulter cette réalité, ce d’autant plus que chacune des épreuves traversées a contribué au renforcement de notre engagement, notre solidarité, notre résilience et notre détermination.

Ce bilan, nous le construisons chaque jour avec nos militantes, nos militants, nos responsables et nos structures. Nous avons su maintenir le cap grâce à notre grande capacité d’introspection et d’adaptation aux évolutions de l’environnement national. Ce processus de mise à jour continue et de prospective nous permet de demeurer fidèles à nous-mêmes tout en répondant aux attentes légitimes de nos compatriotes et de l’époque.

Les résultats de ces efforts sont tangibles et visibles. Nous n’avons pas besoin de multiplier les chiffres pour prouver notre poids politique, notre présence sur le terrain et notre contribution positive dans les institutions représentatives. Naturellement, notre bilan c’est également notre engagement tenace, soutenu, inoxydable pour la paix, le vivre-ensemble et la promotion de l’unité nationale dont nous sommes de farouches combattants depuis quarante ans.

Enfin, il faut lire notre bilan à travers notre engagement dans la préparation de l’avenir, tant il est vrai que la question posée par le Président de la République Son Excellence Paul BIYA, à savoir, ‘’quel Cameroun voulons-nous pour nos enfants ?’’ est toujours d’actualité. Et bien ! 40 ans après, le RDPC se définit, mieux qu’hier, comme le Parti de l’espoir des Camerounaises et des Camerounais. Parce qu’il est  le seul parti qui offre à nos compatriotes, aux jeunes, aux femmes et aux autres catégories sociales, des chances concrètes, des opportunités réelles, et les moyens d’envisager un avenir serein et prometteur.

Bien évidemment, ce bilan, nous le devons à la lucidité, à la clairvoyance, à la sagesse, à la sagacité et à l’expérience de notre guide, le Président National Paul BIYA.

  • C’est une commémoration qui intervient à la veille de l’élection présidentielle pour laquelle on note déjà une certaine effervescence. Dans ce contexte particulier, que prévoit votre programme en termes de manifestions ?

Comme je viens de l’indiquer, le RDPC est en activité permanente. Il est toujours au travail. Bref, ça bouge tout le temps dans les 360 sections réparties sur l’ensemble du territoire national et les 17 sections extérieures. Il s’y passe toujours quelque chose chaque jour, tant en ce qui concerne l’animation, les contacts de proximité, la formation politique que du point de vue de l’information, de l’encadrement économique et de la lutte contre la désinformation.

Au demeurant, notre patriotisme nous impose une vigilance constante face à la violence qui cherche à perturber notre unité nationale. Au sein du Parti, des mesures sont prises pour intensifier notre engagement à préserver la paix et à renforcer notre contribution à la stabilité du pays. Le RDPC est donc toujours en action, dans une démarche proactive et résolue.

S’agissant plus précisément de la préparation des élections, elle fait partie des invariants de nos programmes d’activités, et elle connait une inflexion et une intensification en temps opportun. C’est ainsi que nous avons mis en place un programme spécial de préparation de l’élection présidentielle dont la mobilisation en vue des inscriptions sur les listes électorales est un élément déterminant. Il ne vous a pas échappé que le RDPC a été le premier parti politique à s’intéresser à cette question il y a bien longtemps. D’autres actions spéciales sont en cours.

Bref, nous déployons notre dynamique électorale selon notre vision et je peux vous révéler que nous nous mettons au travail dès la fin de chaque élection. Nous sommes donc résolument sur le terrain et à l’ouvrage, malheureusement pour vous, sans tambour ni trompette…

  • En lien avec la présidentielle, et alors que les autres partis politiques affichent leurs ambitions, le RDPC reste pour l’instant silencieux. A quand votre entrée en scène ?

J’entends ce discours qui prétend que le RDPC est silencieux comme vous le dites, et donc probablement absent. Voyons ! De quel RDPC parlez-vous ?  Non, évidemment. Le RDPC n’est pas silencieux, il est sérieux. Il n’est pas absent, il est au travail. Il ne s’agite pas, il agit.

Il est vrai que dans cette société dite de l’information, l’on a tendance à confondre l’agitation avec l’action. Je rappelle que l’agitation relève de manifestations sporadiques et périodiques, tandis que l’action est une démarche permanente, programmatique, réfléchie, soumise à une évaluation, portée vers l’atteinte des objectifs et la réalisation des performances. Le RDPC est donc un parti d’action et non d’agitation. Ce qui est d’ailleurs de l’ordre de sa nature et de sa posture.  

Il ne m’a pas échappé non plus que votre question fait également allusion à notre présence sur les réseaux sociaux. Oui, nous sommes présents sur les réseaux sociaux. Mais pas pour faire de la désinformation, inciter à la haine entre les communautés ou à la déstabilisation des institutions. Nous y sommes pour informer, pour construire, pour rassembler, pour montrer le visage de notre pays tel qu’il est et  que certains refusent de voir.

En somme nous sommes un parti de terrain, un parti du réel et non du virtuel, parce que nous privilégions le contact avec nos compatriotes dans leurs lieux de vie pour mieux les entendre, écouter et dialoguer avec eux.

Dois-je vous rappeler que la politique n’est pas un amusement, et que l’élection présidentielle est un moment extrêmement important pour notre nation ?

Nous ne sommes pas silencieux. Nous agissons avec le sérieux, la gravité et la sérénité que la situation impose, en faisant confiance à la maturité du peuple camerounais qui, le moment venu, saura certainement faire le choix de la paix, du progrès et de la prospérité.

Ce qui revient à dire que nous sommes déjà sur la scène, une scène que  nous n’avons d’ailleurs jamais quittée. Il est clair qu’un parti politique  qui œuvre quotidiennement sur le terrain, qui forme ses militants et défend les valeurs républicaines n’a pas besoin d’attendre un moment précis pour entrer en scène. Bien entendu, comme la loi l’exige, la campagne électorale viendra en son temps. À ce moment-là, nous renforcerons la mobilisation de nos militants et amplifierons notre soutien à notre illustre Président National. Alors,  nous parlerons d’une montée en puissance du RDPC.

  • Tout le monde s’interroge concernant une nouvelle candidature du président national du RDPC à la présidentielle. Au-delà des textes que l’on connait tous, où en le Parti ?

Quand vous dites que tout le monde s’interroge, je ne sais pas à qui vous pensez précisément, mais il faut bien retenir qu’au sein du RDPC, nous ne nous interrogeons pas sur une nouvelle candidature du Président Paul BIYA, notre Président National, puisque « le Président National est le candidat du Parti à l’élection du Président de la République », en vertu des dispositions statutaires. C’est simple et clair.  Nous restons dans les Textes de Base du Parti. Nous n’explorons pas l’au-delà des textes qui constitue une terre inconnue, et d’ailleurs pour nous, au-delà des textes, c’est le désordre et l’anarchie. Puisqu’il y a bel et bien un Président National du RDPC connu, le candidat du Parti à l’élection présidentielle du RDPC est donc connu.

  • Comment réagit le RDPC dont vous êtes le principal responsable administratif sur le débat autour de cette éventuelle candidature ?

Permettez-moi de vous dire ma grande surprise lorsque vous faites allusion à un quelconque débat sur cette candidature. Car, au sein du RDPC, le candidat à l’élection présidentielle est connu, comme je viens de vous le dire. C’est Son Excellence Paul BIYA. C’est dire que nous réagissons simplement et sereinement. En renouvelant dans vos colonnes l’appel lancé aux électrices et électeurs du RDPC dans la circulaire relative à la célébration des 40 ans du Parti, afin qu’ils se tiennent prêts, derrière le Président Paul BIYA à relever le défi de sa victoire que nous voulons nette, transparente et sans bavure. C’est à la fois un appel et une consigne à l’endroit des militantes et militants, de toutes les forces vives sympathisantes, éprises de paix et soucieuses de la stabilité de notre pays et de l’unité nationale.  

  • Après les élections internes pour ce qui est des bureaux des organes de base, certains au sein du RDPC réclament la tenue d’un congrès pour, entre autres, renouveler les responsables des organes dirigeants au niveau central (Bureau politique, Comité central). La dernière date de 2011. Un Congrès est-il prévu cette année ?

Nous retrouvons ici le fameux ‘’au-delà des textes’’ que vous évoquiez plus haut. Là aussi je vous dirai que nos militantes et militants connaissent les Textes de base et ne peuvent pas se laisser détourner des préoccupations du moment qui gravitent autour de la préparation de l’élection présidentielle.

Nous avons beaucoup d’adversaires qui veulent semer la confusion dans nos rangs et démobiliser nos camarades, en agitant des chiffons rouges et en organisant des campagnes de désinformation sur le fonctionnement interne du Parti. J’observe d’ailleurs que de nombreux responsables des partis concurrents en savent plus sur nos propres statuts que nous-mêmes et passent le meilleur de leur temps à faire leur exégèse. Nous pourrions en être flattés, en considérant qu’il s’agit de la confirmation de notre poids politique sur l’échiquier politique national. Tout de même, qu’on nous laisse le soin de présenter nos textes de base et chacun sera bien édifié.

Quoiqu’il en soit,  les militantes et les militants savent très bien que la tenue d’un congrès, quel qu’en soit la nature, interviendra inévitablement en son temps, dans le strict respect des dispositions statutaires du Parti. 

  • Le RDPC domine largement la scène politique. Mais ces derniers temps, on a également vu l’expression des mécontentements en lien avec la gouvernance et la gestion du parti. Êtes-vous serein quant à l’impact que tout cela peut avoir sur la présidentielle et les autres élections qui vont suivre ?

Je tiens à vous rappeler que les militantes et les militants du RDPC sont des citoyens comme les autres. Ils rencontrent les mêmes difficultés et font face aux mêmes vicissitudes que le reste de leurs compatriotes. En même temps, nous sommes parfaitement conscients des efforts déployés par le Gouvernement de la République pour améliorer les conditions de vie de nos populations. Nous savons également que nous évoluons dans un monde en perpétuelle mutation, où les défis économiques et géopolitiques bousculent les certitudes. Dans ce contexte, nous réagissons avec mesure, responsabilité et patriotisme.

Evidemment, nous sommes conscients que les questions relatives aux conditions de vie sont très sensibles dans le cadre d’une campagne électorale. Nous comptons sur la maturité de nos compatriotes qui savent faire la part des choses en évitant de céder aux pressions diverses.

Ils savent très bien que le Président de la République, Son Excellence Paul BIYA est résolument attelé à la recherche des solutions en vue de l’amélioration permanente de leur quotidien.  En tout état de cause, nous sommes persuadés qu’au regard des enjeux et des défis, au regard du contexte international et de la situation de notre pays, la grande majorité de nos compatriotes fait confiance au Président Paul BIYA, tant il est vrai  qu’avec lui, aucun risque inutile n’est possible et surtout, la paix sera préservée et consolidée. La paix qui demeure la condition sine qua non pour l’amélioration de leurs conditions de vie.La paix qui constitue la principale source des emplois, et cela, les jeunes le comprennent très bien. C’est pour cette raison qu’ils sont majoritairement nombreux à faire confiance au Président Paul BIYA qui est, incontestablement, l’homme de l’espoir des jeunes./

Source : Cameroon Tribune

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