Maintien de la subvention du carburant, exonération partielle ou totale de certains impôts et taxes, baisse drastique du coût du fret maritime sont entre autres, les dispositions prises par les pouvoirs publics pour contenir la hausse des prix.
Une fois n’est pas coutume. Lors de la dernière rencontre entre le gouvernement, le patronat et la société civile, présidée par le PM, chef du gouvernement, Dr Dion Ngute, le président du Gicam a vivement félicité les pouvoirs publics pour le maintien de cette mesure. Pour Charles Tawamba en effet, c’est cette dernière qui permet encore aux entreprises de garder la tête hors de l’eau, depuis la survenue du coronavirus et le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Compte tenu de l’importance du carburant et autres produits pétroliers dans le transport et la manutention des biens et services, si Yaoundé avait consenti de laisser le marché des produits pétroliers se réguler de lui-même, le litre d’essence qui se vent à 650F à la pompe, reviendrait à 1150F en moyenne. Une hausse qui allait mécaniquement se répercuter sur le prix des marchandises avec à la clé, une inflation record et un climat social délétère. Tout ceci engendre tout de même une perte de plus de 750 milliards à l’Etat par an. En plus de cette option courageuse prise par le chef de l’Etat, Paul Biya, le gouvernement a décidé d’accompagner véritablement les entreprises aussi bien dans leurs importations de produits finis que de matières premières. La décision prise de baisser le fret maritime de 80% a ainsi été reconduite. Parallèlement, le gouvernement a procédé à la baisse marquée des frais de douane et autres taxes sur l’importation de certains produits de grande consommation, à l’instar du riz. Bien plus, les pouvoirs publics, dans le cadre du dialogue permanent avec le secteur privé, s’est, le cas échéant, porté caution dans certains pays, dans le but de faciliter la tâche aux entreprises nationales évoluant dans l’import-export.
Sur le plan fiscal, des dispositions ont également été prises dans le but de desserrer l’étau autour des entreprises, face à ces crises qui ébranlent même les économies les plus solides. Les entreprises et les Pme/pmi nationales ont et continuent d’en bénéficier, quitte à ce que le gouvernement renonce à une partie de ses recettes.
En attendant de dresser le bilan exhaustif de toutes ces mesures à la fin de ces différentes crises, force est de constater le Cameroun a eu le nez creux. Non seulement la hausse des prix et celle de l’inflation restent soutenables, mais les remous sociaux projetés et tant espérés par certains ne sont aucunement d’actualité, car les Camerounais savent non seulement que ces crises sont mondiales, mais ils sont également conscients que les pouvoirs publics ne ménagent aucun effort pour que la flambée des prix relevée ailleurs ne survienne pas dans leur pays. C’est ce qui explique cette résilience avec laquelle le peuple qui a foi en ses dirigeants, affronte cette autre épreuve qui n’est heureusement pas éternelle.
Claude MPOGUE