Rendu à sa troisième phase, l’outil de développement du gouvernement camerounais créé en 2004, a su donner du contenu à la vision du Chef de l’Etat, en matière de décentralisation et développement local.
Au regard de la fréquence régulière des descentes sur le terrain au Pndp, d’aucuns s’amusent souvent à transformer l’appellation Programme national de développement participatif (Pndp) en programme national de déplacement permanent. Quand les équipes nouvellement recrutées au Programme prennent le service en 2004, la tâche à elles confiée est titanesque : réduire la pauvreté en milieu rural par un mécanisme de financement décentralisé et la délivrance des services sociaux de base, en apportant un appui au processus de décentralisation par le renforcement des capacités techniques et managériales des communes. Ceci se fait à travers le Plan communal de développement (Pcd), qui est une boussole du développement local. Ainsi, grâce au Pndp quelques 329 communes, ont pu élaborer leurs plans communaux de développement (Pcd). Au fil du temps, le Pndp a accompagné les communes dans leurs gestions budgétaires et comptables. Par la suite, à travers le coaching dans la production des comptes de gestion. Pour cela, le Programme a doté toutes les communes du Cameroun d’un outil de travail capital (progiciel Sim-ba). En matière de gestion du développement infrastructurel, les communes se sont vues dotées des outils de prise de décision (progiciel Pro-adp). Les ressources humaines ne sont pas en reste. Le Pndp a procédé à la détection, au recrutement et à la formation de deux types de profils en milieu communal. L’un facilitant l’optimisation des recettes locales (agent communal financier) et l’autre pour la programmation et la gestion des investissements communaux en vue de faciliter le processus de prise de décision (agent communal de développement). À ce jour, les 360 communes du Cameroun, ont reçu un don de motos tout-terrain de la part du Pndp. Ces outils facilitent les déplacements réguliers des employés communaux vers les localités difficiles d’accès. Et ce n’est pas tout ! À travers son projet radios communautaires, le Pndp a contribué à la création de 12 radios communautaires en milieu rural tout en réhabilitant huit autres, qui existaient déjà. Apportant ainsi, un début de réponse au problème quantitatif relevé dans le Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (Dsrp) et confirmé dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce), qui souligne la nécessité d’une amélioration de l’accès du citoyen à l’information pour le contrôle de la gestion des affaires publiques. Les communes bénéficiaires de la création des radios sont celles d’Endom et Messondo dans la région du centre, Angossas et Atock dans la région de l’Est, Galim-Tignère dans l’Adamaoua. Pitoa au Nord, Magba à l’Ouest, Olamzé au Sud, Alou et Bangem (Sud-Ouest). Celles bénéficiaires du volet réhabilitation étant Yagoua, Tchatibali et Maga (ExtremeNord), Ngaoundéré III (Adamaoua), commune d’arrondissement d’Edéa II (Littoral), Gashiga (Nord), Dschang (Ouest) et Mbang (Est). Depuis 2017, la promotion de la performance est une priorité du Pndp. La structure prime les communes les mieux gérées au Cameroun. 50 millions pour les plus performantes et 25 millions pour celles ayant effectuées la meilleure progressivité d’une édition à l’autre.
Philippe Nganfeh