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L'Editorial

Campagne sans violence :

Côté Rdpc, après le déploiement des équipes de campagne sur le terrain, la stratégie était montée d’un cran avec l’entrée en scène du directeur national de campagne et du coordonnateur opérationnel. Philemon Yang et René Sadi avaient tenu leurs premiers meetings respectivement à Buea, Nkongsamba, Bertoua et Abong-Mbang pour l’un, 

Mbalmayo et Bafia pour l’autre.Côté opposition, la campagne battait allègrement son plein à la télé et à la radio. Mais on sentait le ton monté à travers les arguments échangés de part et d’autre. Le débat démocratique et républicain était en train de prendre corps. La tournure de la campagne était plutôt à mettre à l’avantage et à l’honneur de la démocratie camerounaise. Hier matin ce scénario bien écrit a failli connaître un coup d’arrêt. La violence a fait irruption dans la campagne. Des individus non encore identifiés ont tenté hier matin de bloquer la circulation sur le pont du Wouri à Douala. Etaient-ce des assaillants ? Des insurgés ? Des simples activistes ? Il est très tôt pour le savoir. Une chose est certaine : ces individus habillés en tenue militaire portaient des armes et ils auraient déployé une banderole pour exiger le départ de Paul Biya du pouvoir. Démarche  contradictoire et ambiguë. Entre les armes et les banderoles, il faut choisir. En pleine campagne électorale, d’où viennent les armes et à quoi servent-elles ? Le Rdpc condamne avec la dernière énergie le recours à la violence et rappelle aux bonimenteurs du chaos et aux prophètes de malheur que les seules armes permises en période électorale sont les arguments et les idées. Ceux qui utilisent la violence n’ont pas leur place dans le jeu démocratique et dans la campagne électorale. On attend la condamnation ferme et sans équivoque de tous les candidats à l’élection présidentielle du 09 octobre 2011. Face à un acte d’une telle gravité, la duplicité et l’hypocrisie ne sont pas permises.

Christophe MIEN ZOK

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