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Le poids du serment :

Je le jure; I do so swear ». Trois mots en français; quatre en anglais…

 Ces quelques mots, apparemment simples et anodins, mais dotés d’une profondeur, d’une puissance et d’un pouvoir exceptionnels suffiront pour permettre au Président élu le 9 octobre 2011 de prendre ses fonctions. Lors que Paul Biya aura prononcé cette phrase rituelle lourde de sens et pleine de signification, il ressentira, pour la septième fois, le poids de l’émotion mais aussi la délicatesse de la mission que le peuple Camerounais vient de lui confier de nouveau. Car derrière le rite et le rituel de la cérémonie, le mythe et la solennité de l’instant, se cachent un engagement, une charge, un fardeau. Les trois ou quatre mots que prononce le Président élu constituent en effet une réponse à une question cruciale et essentielle : « Monsieur le président de la République, vous engagez-vous sur l’honneur à remplir loyalement les fonctions que le peuple vous a confiées et jurez-vous solennellement devant Dieu et devant les hommes de consacrer toutes vos forces à conserver, protéger et défendre la Constitution et les lois de la République du Cameroun, à veiller au bien général de la Nation, à soutenir et à défendre l’unité, l’intégrité et l’indépendance de la Patrie camerounaise ? ». Le serment ainsi pris a alors valeur de ferment, de ciment et d’engagement : ferment de la relation entre le Président et son peuple ; ciment du pacte républicain entre la Nation et son chef, engagement à servir le pays et à veiller au bien général. Le 6 novembre 1982, après avoir prêté ce serment et accepté le « sacerdoce » à lui confié, Paul Biya avait cru devoir ajouter : « je n’y faillirai point » Vingt neuf ans plus tard, la phrase résonne toujours dans les oreilles des Camerounais et Paul Biya continue d’assumer avec bonheur ses responsabilités et de respecter les engagements pris devant le peuple : défendre la Constitution, veiller au bien général de la Nation, défendre l’unité, l’intégrité et l’indépendance de la patrie.
La cérémonie de prestation de serment de ce jour constitue de ce fait l’épilogue et l’apothéose du long processus électoral entamé depuis plusieurs mois. Elle sera le clou des manifestations organisées ce jeudi 3 novembre 2011, jour faste, jour solennel et mémorable pour la République qui a besoin de ces instants « de magie » pour réunir autour d’elle tous ses enfants. De l’hémicycle du Palais de l’Assemblée nationale à Ngoa Ekelle au palais de l’unité à Etoudi, c’est tout le Cameroun qui est en fête aujourd’hui. 

Christophe MIEN ZOK

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