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Le Cahier des Elections

Ecole publique de Bastos : Un Président populaire pour un scrutin populaire

Le président de la République et Mme Chantal Biya ont, dans une ambiance à la fois populaire et festive, accompli leur devoir de citoyens, en se rendant aux urnes pour choisir les députés à l’Assemblée nationale et les conseillers municipaux.

Région du Centre, département du Mfoundi, commune de Yaoundé 1er, bureau de vote école bilingue de Bastos A. Sur la liste des 353 électeurs affichée par Elécam, un nom qui ne passe pas inaperçu porte le numéro 109.
Il s’agit de Biya Paul, fils de Mvondo Assame et d’Eyinga Ella Anastasie, domicilié à Ntoungou 1, profession, président de la République.C’est donc ici, que le chef de l’Etat était annoncé pour 12 heures ce lundi, 30 septembre 2013, pour accomplir comme à l’accoutumée, son devoir de citoyen, en ce jour de double scrutin législatif et municipal.
L’ambiance festive entretenue par une demi-douzaine de groupes de danse traditionnelle et l’imposant cordon sécuritaire mis en place par des éléments de la direction de la sécurité présidentielle s’expliquaient donc. C’était certes, le citoyen Paul Biya qui était attendu aux urnes, mais, c’était aussi le président de la République dont le déplacement méritait, à bien des égards, des dispositions particulières.Mais, le président de la République n’est pas venu seul.
A ses côté, la première dame, Madame Biya Chantal Pulchérie, fille de Vigouroux Georges Franc et de Ndongo Mengolo Rosette Marie qui, dans ce même bureau de vote de l’école bilingue de Bastos A, était inscrite sous le numéro 327. Sur la même liste, quelques personnalités connues sur la scène publique : Njoh Mouelle Ebénézer, Ndongo Charles Pythagore, Ngoh Ngoh Ferdinand, Moudiki Elamé Adolphe, Pondi Jean Emmanuel, Mebe Ngo’o Edgard Alain Abraham…, et, sous le numéro 340, Nkuété Jean, le secrétaire général du comité central du RDPC arrivé à 9h 53 mn pour voter. « Le RDPC espère la victoire », affirme-t-il au reporter du journal L’Action, avant de préciser  avec toute la réserve et la prudence qu’on lui connait: « Le RDPC a mis tout en œuvre pour mériter la victoire ».Avant le secrétaire général du comité central du RDPC, quelques personnalités étaient déjà passées aux urnes : Cécile Bomback, membre du conseil électoral d’Elécam, Mohaman Sani Tanimou, le directeur général des élections et, à 9h28 mn, Aminatou Ahidjo, la fille de l’ancien président de la République qui a battu campagne en faveur des candidats du RDPC.Côté observateurs, c’est en grand nombre qu’ils se sont déployés à l’école publique de Bastos.
Il y en avait, à côté des nationaux, du parlement de la Cemac, de l’Union africaine, de la Francophonie, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, de l’Union Européenne…, bref, de toutes les organisations spécialisées dans l’observation des élections en Afrique et dans le monde.11h 55 mn, les groupes de danse traditionnelle postés à l’extérieur de la clôture redoublent d’ardeur et d’adresse. Une indication claire que le couple présidentiel est arrivé à l’école publique bilingue de Bastos.  Déjà en bonne place pour accueillir le Président, le gouverneur de la Région du Centre, le préfet du Mfoundi, le sous-préfet de Yaoundé 1er, le maire sortant de la commune de Yaoundé 1er.En deuxième ligne, le secrétaire général du Comité central du RDPC, le ministre Laurent Serges Etoundi Ngoa, responsable de la commission communale de campagne du RDPC pour  Yaoundé 1er, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense, le délégué général à la Sûreté nationale, le directeur général de la Recherche extérieure.SatisfactionEntré dans le bureau de vote à 12 heures, le couple présidentiel en ressortira dix minutes plus tard. Le président Paul Biya, détendu, pouvait alors donner son sentiment de satisfaction à la meute de journaliste et autres photographes présents. Pour le chef de l’Etat, « il est un peu prématuré pour exprimer des impressions » sur le scrutin en cours, mais, le président Paul Biya relève que « les élections sont un temps fort dans un processus démocratique, puisque c’est à cette occasion que le peuple souverain choisi les personnes qui vont agir en son nom à l’Assemblée nationale et dans les conseils municipaux ».Dans tous les cas, le président Paul Biya a dit avoir une bonne impression du déroulement du processus, « la campagne électorale s’est déroulée dans des conditions de sérénité et d’engagement que je salue », et de souhaiter que « cet état d’esprit continu tout au long de ces élections «  et, surtout, que « le maximum de Camerounais se rendent aux urnes » et que, « quand les résultats seront connus, tout le monde accepte le verdict des urnes ». C’est à cette condition, a poursuivi le chef de l’Etat, qu’ « après les sénatoriales, les législatives et municipales constitueront un pas important dans le processus démocratique du Cameroun ». En concluant son entretien avec la presse, le président Paul Biya a affirmé : « Notre démocratie gagne en maturé (…), nous sommes en train de faire des progrès gigantesques ». Et le Président d’annoncer le parachèvement de l’édifice démocratique camerounais avec la mise en place du Conseil constitutionnel après le double scrutin en cours.En sortant de l’école publique de Bastos, le président Paul Biya, au faîte de sa popularité, s’est autorisé un bain de foule et même, un tour de ville pour constater qu’à Yaoundé, les élections se déroulent dans le calme et la sérénité.

Simon Meyanga

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