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L'Economie

Ils ont dit :

Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire
« Mission accomplie »

Je voudrais exprimer toute ma gratitude à la présidente de la fondation Ema Invest pour l’organisation de ce forum. Mes remerciements s’adressent également à son équipe, aux modérateurs (dont Ulysse Gosset de Bmftv, Ndlr), aux panélistes et davantage aux chefs d’entreprises, investisseurs financiers de la place de Genève. Au terme de nos échanges, les atouts et les potentialités du Cameroun vous ont été présentés. Le Cameroun, en effet, dispose d’une vision de développement, arrêtée dans le cadre d’une démarche participative. Le Cameroun se donne ces moyens pour devenir une économie émergente. A cette fin, un document de planification décennal, qui a arrêté la stratégie de la croissance et de l’emploi du Cameroun existe. Le Cameroun sait où il va et comment marcher pour y arriver. Ce document couvre la période 2010-2020 et a pour consignation un certain nombre d’infrastructures, un certain nombre de mesures qu’il faut prendre pour avancer vers l’émergence.La politique des grandes réalisations du chef de l’Etat Paul Biya, laquelle a été massivement plébiscitée par le peuple camerounais en 2011, en est le précurseur. Le taux de croissance est en progression et nous entendons le tirer plus haut, à travers les investissements publics. En effet, le budget 2012 en cours d’exécution a réservé une part de 30% à l’investissement public. Il faut aussi encourager l’investissement privé, pour le rendre davantage dynamique. Aujourd’hui l’enjeu de la politique économique du Cameroun, au-delà des mesures incitatives, se situe dans sa capacité à attirer les entreprises et autres partenaires financiers par la qualité de l’environnement des affaires, c’est-à-dire la proximité des marchés, le coût et la qualité de la main d’œuvre, l’existence des ressources économiques, la sécurité et la sûreté des investissements, la qualité des infrastructures de transports et de télécommunications et les services, tout en évitant d’accroître les charges fiscales et sociales. Le gouvernement, les partenaires au développement et le secteur privé s’y emploient. C’est donc le moment d’investir au Cameroun.Je voudrais conséquemment, au nom du chef de l’Etat, son excellence Paul Biya, inviter les opérateurs économiques et financiers de la place de Genève à tirer avantage des conditions si favorables et des opportunités qui leur sont offertes au Cameroun dans l’énergie, le tourisme, le bois, l’agriculture, les mines, etc. Je veux les inviter à nouer des joint-ventures avec des partenaires camerounais ; je voudrais les inviter à conduire des partenariats public-privé. Vous avez le droit d’ouvrir au Cameroun ou à l’étranger des comptes en devises et d’y effectuer librement vos opérations de transfert.Le Cameroun a l’ambition de devenir un pays émergent. C’est-à-dire une économie performante dans la création des emplois, dans la création des richesses pour densifier ses infrastructures et améliorer les conditions de vie de ses populations. 200 000 emplois sont en création en 2013. Les 6000 km de fibres optiques déjà posés seront bientôt portés à 7200. Le réseau autoroutier devrait accroître, avec le désenclavement des bassins agricoles du Cameroun. Les projets à court terme du plan de développement ferroviaire national sont en cours d’exécution, lequel plan s’étend jusqu’au Soudan et jusqu’à Moundou au Tchad. Dans le cadre du programme économique régional, qui intègre les six pays de la Cemac, le Cameroun joue sa partition, en continuant le développement des infrastructures, à l’image de la route Yaoundé-Sangmelima au Cameroun-Ouesso au Congo Brazzaville, ou encore la construction prochaine d’un pont sur le Logone, qui reliera Bongor au Tchad et Yagoua au Cameroun, le pont sur le Ntem qui reliera Campo au Cameroun et Bata en Guinée équatoriale… Le Cameroun qui vous accueillera très prochainement est un pays stable, qui avance dans sa démocratie. Et à cet égard, des élections législatives et municipales viennent de se dérouler sans heurtS, dans le respect de l’exercice par chaque citoyen ses libertés. Le Cameroun construit sa prospérité. Il vous invite à y participer, à y contribuer en y fructifiant vos affaires. Car, à la vérité, la politique des grandes réalisations qui en est le levier central, est un humanisme pragmatique. Il met l’homme au centre de tout. Investisseurs financiers de la place de Genève et autres, soyez d’ores et déjà la bienvenue au Cameroun. Nos ambassades, nos représentations consulaires se tiennent à votre disposition et vont certainement alléger les conditions d’obtention des visas. Il en est de même de l’Agence de promotion des investissements qui est prête à assurer votre accueil au Cameroun
Essimi Menye, ministre de l’Agriculture et du Développement rural« J’ai donné des informations confidentielles » Je voulais que les investisseurs suisses sachent que le Cameroun est un pays qui a souffert de la crise économique. Cette crise lui a permis d’apprendre et d’engager les réformes importantes pour qu’aujourd’hui l’agriculture se mette sur le bon tempo. J’ai dit aux Suisses que 70% de la population active du Cameroun est dans le secteur agricole, au sens large du terme. Le Cameroun a une frontière de 1500 km avec le Nigeria. La particularité ici est que la frontière divise généralement les villages. Les populations sont les mêmes des deux côtés. Ce qui est consommé au Cameroun l’est aussi au Nigeria. Nous mangeons du manioc, maïs, sorgho, mil, soja, riz, etc. Le Cameroun est en quelque sorte le jardin du Nigeria. Ce qui veut dire que le potentiel du Cameroun reste à exploiter, parce que le Nigeria exporte des milliards de dollars chaque année pour nourrir ses 150 millions d’habitants. Aussi le Cameroun est dans une région Afrique centrale qui, avec la route qui va permettre d’aller de Yaoundé pour Ouesso, va nous permettre d’atteindre Kinshassa en une journée. La République démocratique du Congo est aussi aujourd’hui l’un des grands potentiels en termes de consommation. Du Cameroun on peut aussi aller vers le Soudan. Le thé, le café, le chocolat du Cameroun, y compris la banane des serres sont vendus au Soudan. Si j’y ajoute ce que nous allons devenir une plateforme de production pour l’Europe, parce que nous sommes en train de signer les accords de partenariats économiques avec l’UE. Donc lorsque les investisseurs suisses et d’ailleurs vont arriver, qu’ils comprennent que tout ce qui sera produit chez nous et exporté en Europe le sera sans taxe.Lorsqu’on dit que le Cameroun est l’Afrique en miniature, il faut comprendre que c’est grâce à la diversité des sols et des climats, les mêmes qu’on retrouve partout en Afrique. Il y a des régions au Cameroun qui ont des températures qui sont presque méditerranéennes. Il y a le Sahara qui est tout à côté, mais il y a aussi la forêt. Il y a de l’eau, qui permet de faire l’irrigation. La population est jeune et dynamique. Donc la main d’œuvre potentielle est là. Le système de recherche est assez performant. Nous avons des infrastructures qui sont en train de se développer, trois aéroports internationaux, un port en eaux profondes qui rentre en service dès l’année prochaine, avec un terminal de fruits et légumes, un réseau routier qui se densifie et un chemin de fer fonctionnel. Ajoutés à cela les différents avantages du code des investissements, investir au Cameroun reste totalement favorable pour ceux qui veulent prendre le risque. Tout ce que nous produisons au Cameroun est fortement demandé par les marchés.Mais nous avons aussi des déficits. La production des œufs, de viande bovine restent insuffisante, de même que nous importons beaucoup de poissons. Voilà des secteurs qu’il faut nécessairement développer au Cameroun. Voilà des opportunités d’investissement.
Basile Atangana Kouna, ministre de l’Energie et de l’Eau« De nombreux projets sont à financer »Pour satisfaire la demande d’énergie électrique dans le moyen et le long termes, nous avons besoin des financements, qui se situent à divers stades de développement. Il s’agit du projet de construction d’une centrale hydroélectrique d’une capacité de 80 MW dans la Menchum ; la construction et l’aménagement hydroélectrique de 75 MW à Warak dans l’Adamaoua ; la construction à Nachtigal d’une centrale de capacité  comprise entre 380 et 400 MW. Pour ce dernier projet, les travaux consisteront, sur le site de Nachtigal, en amont de construire deux centrales hydroélectriques de capacité comprise entre 380 et 400 MW, associées à une ligne de transport d’énergie, de tension 225 kilovolts et la mise en service est prévue en 2019. Nous avons également un projet de construction d’un aménagement hydroélectrique  de 260 MW à Song Dong sur la Sanaga. Les études de faisabilités sont en cours et la mise en service est également prévue en 2019. Enfin la construction et l’aménagement hydroélectrique de 450 MW.Pour ce qui est de l’énergie éolienne, nous envisageons la construction d’une centrale de 50MW sur le mont Bamboutos.Dans la composante du transport de l’électricité, outre les lignes électriques associés aux centrales de production, il est prévu de stabiliser et renforcer l’alimentation des régions de l’Ouest et Nord-Ouest, également dans les villes de Douala et ses environs. 

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