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L'Editorial

Récidivistes :

Les conseillers municipaux des communes de Nkongsamba IIIème et Mombo dans le Moungo ont élu la semaine dernière leurs nouveaux maires.

En fait ils ne sont pas si nouveaux que cela, les « heureux élus », puisque ce sont les mêmes qui, en octobre 2013, au lendemain du double scrutin du 30 septembre, avaient déjà réalisé un passage en force en refusant d’accepter les règles internes de démocratie du RDPC. Ces actes caractérisés de belligérance et de défiance leur ont valu leur traduction et leur comparution devant la Commission de discipline ad hoc créée par le Président national pour examiner les cas d’indiscipline commis pendant le double scrutin du 30 septembre. Tous ou presque ont admis avoir violé les textes du Parti. A Nkongsamba et à Mombo, la consigne du Parti était claire : le processus électoral des maires et de leurs adjoints devait reprendre là où il avait été interrompu, à savoir le strict respect des conclusions des séances de travail à huis clos au sein du Groupe municipal RDPC.
Manifestement, certains n’ont écouté que leurs intérêts égoïstes et ont foulé aux pieds ces consignes. Si l’erreur est humaine, persévérer dans l’erreur est diabolique, dit le dicton latin. Les récidivistes de Nkongsamba et de Mombo n’ont qu’à bien se tenir. Leur attitude s’apparente au mieux à un affront, au pire à un défi ou à un bras de fer. Dans l’un et l’autre cas, le Parti ne restera pas les bras croisés et ne laissera pas quelques militants égarés et aveuglés par leurs ambitions personnelles démolir les sacro-saints principes de sa fondation : la discipline, la démocratie, le respect du verdict des urnes.En effet, c’est de cela qu’il s’agit : le RDPC a édicté des règles pour le choix de ses candidats aux postes de maires et d’adjoints aux maires. Dans la majorité des communes, les conseillers ne sont pas parvenus au consensus et sont passés au vote. D’où vient-il que ceux qui ont été battus à la régulière entrainent quelques conseillers dans leur entêtement moyennant des pratiques peu recommandables ? Leur ligne de défense est connue : les lois de la République sont au-dessus de celles du RDPC. L’argument se veut imparable. Bien sûr que les lois de la République sont au-dessus des textes de base du RDPC. Personne n’en disconvient. Mais pourquoi ces farouches et ardents défenseurs des grandes lois républicaines ne peuvent-ils pas commencer par respecter la réglementation interne au RDPC ? Qui peut le plus peut le moins…
Quand il a fallu solliciter l’investiture, le précieux sésame qui ouvre les portes blindées des élections, personne n’a osé mettre en cause les dispositions des textes et des circulaires du Parti. Quel est le candidat qui a bronché ou levé le petit doigt lorsque le RDPC a imposé aux candidats qui sollicitaient son investiture de choisir entre les législatives et les municipales ? Personne n’a osé. Et pourtant les lois de la République n’interdisent pas d’être député et conseiller municipal. Cet exemple montre bien la mauvaise foi qui anime certains « camarades » de Nkongsamba 3ème et Mombo. La partie est loin d’être terminée. Rira bien qui rira le dernier.

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