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Le Parti

sanctions au rdpc : La loi est dure, mais c’est la loi

La décision du président national Paul Biya, à l’encontre de certains militants vise le renforcement de la discipline au sein de son parti.

«Aux grands militants, le parti reconnaissant », pourrait-on être tenté de paraphraser le vieux dicton, pour parler du cas particulier de Justin Amougou Manga, militant Rdpc de la Mefou et Afamba, initialement accusé de s’être présenté à l’élection de l’exécutif municipal contre l’avis de la commission mandatée par le Secrétariat général du Comité central. Les « auditions » de la Commission ad hoc mise sur pied par le président national on fini par donner raison à ce militant de la première heure. Au terme de la décision du président national, le conseiller municipal de la commune de Nkol Afamba a effectivement été blanchi de toute accusation. Mieux, une lettre d’encouragement lui est adressée par le parti « au vu de ses états de service au sein du Parti », indique le communiqué du Secrétaire à la Communication, Jacques Fame Ndongo. Ce n’est malheureusement pas le cas pour les quelques 164 autres personnes qui ont défilé pendant près de six mois devant la commission Musongue créée, le 5 décembre 2013. En effet, ce sont au total 8 militants du département du Moungo qui sont exclus définitivement du Rdpc. Alors que d’autres militants écopent des exclusions temporaires de 06, 12 et 18 mois dans diverses régions du pays. La décision du président national du Rdpc s’appuie sur les dispositions statutaires du parti, notamment en leurs articles 27, 31 et 32, relatifs à la discipline au sein du parti et dont l’esprit indique que « Le président national assure la bonne marche du parti », Dans l’esprit de ces textes, il revient au président national du Rdpc, de prendre toute mesure nécessaire à la bonne organisation et au bon fonctionnement de celui-ci. Logiquement, Jean Nkuété n’avait eu de cesse à toute occasion, aussi bien en réunions internes que lors des meetings populaires, de rappeler les nécessités de la cohésion interne et du bon fonctionnement du parti « Ces comportements sont irresponsables. Ils relèvent de l’indiscipline et ils ne peuvent pas indéfiniment être tolérés. (…) Le président national a donné des instructions fermes pour qu’ils ne restent pas impunis ». Et on le constate aujourd’hui, ils ne le sont pas restés, tout comme ceux qui avaient été avertis par le passé.Ce n’est pas nouveauVu les cas d’indiscipline relevés lors des élections législatives et municipales du 30 septembre        2013 et au regard des nécessités de cohésion interne et du bon fonctionnement du parti, le président national du Rdpc, Paul Biya, avait dû instituer cette commission, le 5 décembre 2013. Les statuts du Rdpc qui traitent justement de ces fautes disciplinaires, notamment en leur article 31 qui disposent que : « Constitue une faute disciplinaire, le fait pour tout membre du parti de contrevenir aux objectifs du parti (…) ou de refuser d’appliquer les décisions prises par ses organes ». Et pour pallier ces manquements, l’article 32 prévoit trois instances habilitées à traiter de ces questions, à savoir : le Bureau politique, le bureau de l’organe de base intéressé siégeant en bureau de discipline, ou une commission de discipline instituée au niveau du Comité central, comme c’est actuellement le cas.On se souvient que deux cas ont jusqu’ici déjà fait l’objet de telles mesures. Il s’agit notamment des cas du député Adama Modi qui avait écopé d’un avertissement, et celui de Justin Wanda Tet qui avait délibérément pris le parti de soutenir la candidature de Maigari Bello Bouba contre le candidat de sa formation politique, Paul Biya en 1992, et qui avait alors été suspendu de ses fonctions de président de section Rdpc de la Sanaga maritime.

Serge Williams Fotso

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