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L'Editorial

Entre longévité et efficacité… :

Blaise Compaoré du Burkina Faso chassé de son fauteuil présidentiel après 27 ans au pouvoir ; Barack Obama des Etats Unis désavoué dans les urnes et honni par les Américains après avoir été adulé et vénéré comme un … dieu ; 

François Hollande de France au plus bas dans les sondages deux ans et demi seulement après son élection … Et Paul Biya du Cameroun qui célèbre avec son peuple le 32ème anniversaire de son accession à la magistrature suprême !Les contextes démocratiques, les pays, les réalités et les traditions politiques ont beau être différents, on ne peut s’empêcher d’établir un parallèle entre ces faits de l’actualité internationale, sans omettre de relever que comparaison est loin d’être raison. Toutefois, une constante se dégage de ces quatre cas de figure : l’exercice du pouvoir demeure une épreuve difficile et « périlleuse » quelque soit  le continent. Au-delà de la difficulté, on en déduit que dans la gestion du pouvoir, les hommes et les femmes politiques doivent plus redouter le manque d’efficacité et de résultats que la longévité.
Vous avez dit longévité ? Mot tabou, mot fétiche, mot totem, chiffon rouge que les occidentaux tentent d’agiter sous le nez des autres peuples d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient comme un repoussoir ou un épouvantail. Ils ont raison.  Non pas sur toute la ligne : la longévité a les défauts de ses qualités et vice-versa ; la longévité sans efficacité n’est que tromperie et escroquerie. Il ne s’agit pas de s’éterniser au pouvoir pour le pouvoir. En d’autres termes, si la longévité s’accompagne d’efficacité et de résultats au service du peuple, la critique peut être relativisée. Elle doit d’autant plus être relativisée que l’on y décèle, de la part des dirigeants occidentaux, une pointe d’amertume et de ressentiment.
Voilà pourquoi les fidèles partisans du Renouveau, qui soufflait hier sur sa 32ème bougie, n’ont aucun remords à éprouver chaque fois que sont évoqués la longévité et l’âge du Président Paul Biya. Sans triomphalisme et sans succomber au culte de la ersonnalité mais avec humilité, fermeté et tolérance, ils doivent sans cesse répondre que c’est par la grâce de Dieu – sans violer le principe républicain de laïcité – et la volonté des hommes que Paul Biya est arrivé et qu’il se maintient au pouvoir.
Combien de fois faudra-t-il répéter à tous ces donneurs de leçons et aux autres oiseaux de mauvais augure qui salivent au moindre changement intervenu dans un pays voisin ; oui combien de fois faudra-t-il leur rappeler que chaque pays a son histoire et son destin ? Paul Biya a tenu à ce sujet des propos qui peuvent paraître outrecuidants mais qui sont pleins de bon sens : « Le Cameroun c’est le Cameroun ».
l .Le Cameroun c’est le Cameroun, parce que Paul Biya n’est pas arrivé au pouvoir par la force des armes ou à la suite d’un coup d’Etat, fût-il militaire, constitutionnel ou… médical. Conformément aux mécanismes prévus par la Constitution du Cameroun ; Paul Biya a succédé à Ahmadou Ahidjo et le peuple camerounais dans son immense majorité a approuvé ce « changement dans la continuité ». Que l’on sache, le Cameroun reste une République et non une monarchie !
2.Depuis la première élection présidentielle – anticipée – organisée sous son magistère en 1984, Paul Biya a toujours été réélu librement et démocratiquement. Les critiques et les protestations n’y changent rien, même si elles ont servi à améliorer le système électoral au fil des échéances.
3. En trente deux ans de magistrature suprême de Paul Biya, il faut avoir la mauvaise foi chevillée au corps et le cerveau gangrené par l’amnésie pour ne pas reconnaître toutes les avancées et les évolutions opérées au Cameroun. L’histoire jugera. 
Tel est le contexte international et national dans lequel a été célébré hier, le 6 novembre 2014, le 32ème anniversaire du Renouveau.
Comme un message subliminal envoyé à tous ceux qui prétendent qu’il n’a plus rien à apporter au Cameroun, Paul Biya a reçu la veille, 5 novembre, des investisseurs qui se proposent de construire des hôtels et des hôpitaux de référence au Cameroun. Un homme d’Etat pense aux générations futures, un homme politique ne pense qu’aux prochaines élections. La voilà, la différence ! Le voilà, le secret de la longévité du Renouveau et de Paul Biya, son promoteur : le Cameroun et son leader, au lieu de paniquer, ont tiré les leçons des bons et mauvais exemples venus d’ailleurs. Pour ceux qui l’auraient oublié, rappelons un fait historique : Paul Biya est fils, un héritier de la Constitution. Il est arrivé au pouvoir par la Constitution. Et il partira par la voie constitutionnelle.

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