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Le Parti

Concurrence à la base : Le nécessaire respect de l’éthique politique

Depuis le lancement de l’opération de renouvellement des bureaux des organes de base du Rdpc, certains militants font feu de tout bois pour « détruire » leurs potentiels concurrents. Au mépris de l’esprit de camaraderie prescrit par le président national.

Depuis le lancement de l’opération de renouvellement des bureaux des organes de base, le 27 juillet dernier, l’effervescence va crescendo au sein du Rdpc. Pour cause, chaque jour qui passe rapproche les militants de l’élection, tant attendue, des responsables à la tête de nos sections, sous-sections, comités de base et cellules. Les enjeux sont donc grands, car il s’agit pour le parti de renouveler, comme c’est le cas à chaque opération similaire, son personnel politique. De même, les ambitions sont nombreuses au sein de la base, chacun voulant briguer l’un des nombreux postes ainsi ouverts à la concurrence. Conséquence, les candidatures fusent de partout ; les états-majors se constituent, les alliances aussi. D’aucuns ont même commencé leur campagne électorale par anticipation, sans même s’assurer de la fin des opérations pré-électorales en cours. 
Si jusqu’à présent tout se passe dans un relatif esprit de camaraderie, il y a cependant lieu de relever quelques « dérapages ». En effet, certaines annonces de candidature, par médias interposés, s’accompagnent de plus en plus d’actes de sabotage d’éventuels rivaux, ou de leurs « soutiens » présumés. Il n’y a pas longtemps, un président de section sortant de l’Océan a fait l’objet d’une cabale médiatique de la part de ses adversaires qui, voulant manifestement le discréditer, l’ont dans un premier temps déclaré aux arrêts, avant d’annoncer sa disqualification du fait d’une sanction qui lui aurait été infligée entre-temps par le Comité central. Bien entendu, aucun des faits allégués n’était exact.
Dans le Centre, c’est un autre qui, bien que relaxé dans le cadre d’une procédure pénale, est actuellement victime de manœuvres tendant à le faire passer au sein de l’opinion pour une personne définitivement condamnée, et donc inéligible. 
Le troisième cas est celui d’un fonctionnaire qui, ayant fait connaitre son intention de faire acte de candidature à la présidence de la section de son ressort, fait l’objet de dénonciations anonymes dans les radios privées de la place, invitant les militants et les organismes en charge de la protection de la fortune publique à s’attarder sur son cas. Les membres du parti sont même « invités à ne pas lui faire confiance s’il restait en liberté jusqu’à l’élection ».
Il y en a  qui, pour des raisons inavouées, présentent mal la circulaire et sa note d’application aux militants, déformant volontairement la lettre et l’esprit des directives données par le président national et explicitées par le secrétaire général du Comité central et ceux qui, enfin, persistent à empêcher, dans des zones qu’ils ne contrôlent pas, les militants d’être à jour . Evidemment, de tels comportements, mus par la simple volonté de disqualifier de probables adversaires, se situent aux antipodes de l’éthique dont le respect est recommandé par le président national qui tout au long de l’opération de renouvellement des bureaux des organes de base, invite ses camarades « à prendre en compte les exigences sociales, morales et politiques (…)qui forment le socle de [la] vision, [des] options et [des] engagements » du Rdpc: l’exemplarité, la moralité et la discipline, entre autres.
Il s’agit donc pour chacun d’éviter que ses ambitions personnelles ne déteignent ni sur le succès attendu des opérations en cours, ni sur la cohésion du parti.

Longin Cyrille Avomo

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