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L'Editorial

L’arme vitale :

La semaine dernière dans ces mêmes colonnes, nous relevions, pour le saluer, « l’honneur de la politique » à la suite du chassé-croisé populaire, convivial et républicain entre le Rdpc et le Sdf à Buéa.

A 24 heures d’intervalle, les deux principaux partis de l’échiquier camerounais avaient tenu des meetings dans le chef-lieu de la Région du Sud-Ouest, sans heurt, sans incident et sans violence.
Aux propositions de fédéralisme à deux Etats fédérés du Sdf, le Rdpc avait opposé le Cameroun, indivisible et uni dans la diversité. Quarante huit heures plus tard, le jeudi 8 décembre, à Bamenda, berceau des deux partis, le Rdpc était empêché de délivrer le même message aux militants et aux populations du Nord-Ouest ! La faute à des hordes de manifestants sans foi ni loi qui ont choisi la violence et le combat pour se faire entendre. Ils ont non seulement molesté et brutalisé nos militants après les avoir déshabillés et brûlé leurs tenues, mais, crime suprême, ils ont brûlé le drapeau de la patrie. Or dans une démocratie, pour revendiquer on n’a pas besoin de détruire ; pour exprimer son point de vue, il n’est pas besoin d’user de violence. Le Rdpc était à Bamenda non pas pour provoquer ou pour affronter tel ou tel groupe mais pour lancer un appel au dialogue et transmettre un message de paix, d’unité. Honte à ceux qui ont eu recours à la violence pour l’empêcher de tenir son meeting ! Ils n’ont pas fait honneur à la politique. Ils l’ont couverte de déshonneur.
Malgré les traquenards, les incidents et les tracasseries, le message du Rdpc est passé.Les événements tragiques de Bamenda illustrent à suffisance le déficit de culture démocratique au sein de notre société. Là encore, le Rdpc donne l’exemple : la rentrée de l’Académie du Parti qui a eu lieu cette semaine est une réponse à cette préoccupation. Là où les autres n’hésitent pas à prendre les armes pour combattre dans la rue, le Rdpc entend donner à ses cadres et à ses militants, les armes politiques et les arguments du débat. Depuis plusieurs années, les militants réclamaient la formation qui constitue avec la mobilisation et l’animation, les « armes vitales » dans un système pluraliste.
L’histoire – la grande et la petite – retiendront que la rentrée de l’Académie du Rdpc s’est déroulée dans la grande salle de réunion de la « Permanence nationale » du Rdpc, jadis siège de l’Unc et qui abritait déjà les sessions de formation de l’Ecole des cadres du Parti, lointain ancêtre de l’Académie du Rdpc.Avec la rentrée de l’Académie, le Rdpc met résolument le cap sur la formation et donne, par la même occasion, une nouvelle impulsion à la nouvelle dynamique née au 3ème Congrès ordinaire de 2011. Il n’y a pas de réponse plus cinglante à ceux qui confondent le débat démocratique et le combat de rue.PS. Ce n’est pas la trêve des confiseurs mais le journal l’Action observe à partir de ce jour une pause d’une quinzaine de jours à l’occasion des fêtes de fin d’année. Rendez-vous le 4 janvier 2017. D’ici là, Bonnes Fêtes et nos meilleurs vœux de santé, de bonheur et de prospérité à toutes et à tous !

CMZ

Christophe MIEN ZOK

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