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L'Editorial

Statistiques électorales :

Depuis le 31 août, la période d’inscription sur les listes électorales est officiellement close.

L’opération reprendra dès le 2 janvier, conformément aux dispositions du Code électoral. En attendant, force est de constater que le bilan est quelque peu mitigé sur le plan arithmétique : Elecam a enregistré environ 403 069 nouveaux électeurs au cours de l’année 2017. Aussitôt ce chiffre connu, des voix se sont élevées pour constater le faible engouement des populations. Au-delà du constat, des accusations ont fusé de partout à l’encontre des principaux acteurs : Elecam, les partis politiques, les pouvoirs publics, la société civile.
Chacun en a eu et pris pour son grade. Il faut bien admettre que chaque acteur a sa part de responsabilités dans ces résultats très moyens. Toutefois, au lieu de se livrer à une partie de ping-pong en se jetant les torts à la figure, les acteurs feraient mieux de parler d’une seule voix. En effet, le problème nécessite un consensus qui s’accommode mal des polémiques entretenues par les uns et les autres : Passer le temps à critiquer Elecam ou les lois électorales n’augmentera pas le nombre des inscrits. Dénigrer le système électoral ou dénoncer l’absence d’un calendrier clair et précis n’améliorera pas pour autant les statistiques. Ceux qui déplorent le faible taux des inscriptions sont les mêmes qui, consciemment ou non, découragent d’une manière ou d’une autre, les électeurs à s’inscrire. Personne n’a oublié le triste épisode de 2011 où un parti de l’opposition – le SDF en l’occurrence – avait passé son temps à appeler au boycott des inscriptions avant de se rétracter et de changer de discours quelques semaines seulement avant la clôture des inscriptions. Quoi qu’il en soit, l’heure n’est plus aux polémiques.
Les acteurs disposent de 4 mois – jusqu’au 2 janvier 2018 – pour élaborer des stratégies plus efficaces. Le RDPC ne sera ni en marge ni en retrait de cette interpellation, fort de ses expériences précédentes en matière d’inscription sur les listes électorales. Sans minimiser les pesanteurs psychologiques et les difficultés logistiques, les efforts doivent être concentrés sur la sensibilisation, la mobilisation et l’accompagnement des électeurs tout au long du processus. Il s’agit notamment de résoudre le problème crucial de l’établissement des cartes nationales d’identité.Loin des polémiques politiciennes qui font fureur dans le domaine, le RDPC est convaincu que le succès passe par une vaste campagne d’inscription, à l’instar de celles menées les années précédentes. En dépit des apparences, il s’agit d’abord d’une démarche citoyenne et républicaine car avant d’être un geste politique, le vote est d’abord un devoir civique.

Christophe MIEN ZOK

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