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La Société

Nord-ouest et Sud-ouest : L’État agira sans état d’âme

En réponse aux actes terroristes perpétrés par des activistes sécessionnistes, le chef de l’État a prescrit des mesures fortes et urgentes pour le retour à la paix dans ces deux régions.

Au lendemain de l’assassinat de quatre militaires et de deux policiers dans la région du Sud-ouest, la réaction des autorités était très attendue. Et pour cause, depuis les manifestations du 1er octobre 2017, cela porte à dix le nombre d’éléments des forces de défense et de sécurité tués. Cette réaction est tombée jeudi dernier, 30 novembre 2017 par la bouche la plus autorisée. En effet, de retour du 5eme sommet entre l’Union africaine et l’Union européenne, le chef de l’État, son excellence Paul Biya, la mine grave, a eu cette déclaration : « six de nos soldats ont été tués. Je salue leur mémoire. Je présente mes condoléances aux familles éprouvées et à la famille des forces de défense et de sécurité ». Déterminé et rassurant, il a poursuivi : « les choses sont désormais claires. Le Cameroun fait l’objet d’attaques à répétition d’une bande de terroristes se présentant comme membres d’une organisation sécessionniste. Je tiens à rassurer le peuple camerounais que toutes les dispositions sont prises pour que la paix soit préservée dans ces deux régions ».

Les ordres étant ainsi donnés, Joseph Beti Assomo, ministre délégué à la présidence chargé de la Défense a présidé le lendemain, 1er décembre 2017, une réunion spéciale relative à l’évaluation de la situation sécuritaire sur l’ensemble du territoire national. De cette réunion qui a regroupé le gratin militaire, il est ressorti qu’au vu de la poursuite des actes de guérilla dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, il faut passer à l’action pour ramener l’ordre, le calme et la paix dans ces deux régions. « Il y a des mesures qui seront mises en œuvre immédiatement et le processus va se poursuivre jusqu’à ce que cette situation incommode que nous vivons soit éradiquée. Les forces de défense et de sécurité ont perdu des hommes dans des conditions particulièrement tragiques. Certains sont tombés sous les balles de l’ennemi, d’autres ont été égorgés dans des conditions tout à fait épouvantables ».
 
Et le Mindef d’enchaîner : « aujourd’hui, il est question de prendre le taureau par les cornes. Lorsque le chef de l’État prend une décision politique comme celle de jeudi passé, nous devons la mettre en œuvre sans état d’âme. Il faut rassurer la partie saine de la population qui est prise en étau. Le territoire national doit être préservé de toute sorte de prédation. L’intégrité territoriale va être assurée ».Les forces de défense et de sécurité sont certes sur le pied de guerre, mais elles n’agiront pas de manière sauvage. Le Mindef a souligné : « nous avons une armée républicaine dont le professionnalisme est reconnu de tous, à l’intérieur comme à l’extérieur de nos frontières. Nous avons une armée respectueuse des droits humains ». Il se pourrait qu’il y ait quelques victimes collatérales car il n’existe pas de guerre propre mais elles ne feront que leur devoir, rien que leur devoir qui est de préserver l’intégrité du territoire national en tout temps et en tout lieu et quelles que soient les circonstances.

St. Joseph Menyene

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