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L'Editorial

Respecter l’électorat :

Depuis la convocation du collège électoral en vue des sénatoriales du 25 mars, le RDPC ne ménage ni sa peine ni ses efforts pour s’assurer la victoire dans les dix Régions.

Il a fallu d’abord relever le défi de la constitution et du dépôt des listes de candidature dans les délais impartis par la loi. Le défi a été relevé avec brio, revêtu de la mention bien délivrée par le Conseil électoral de Élections Cameroon qui a validé les dix listes régionales. Il a fallu ensuite relever le défi du contentieux électoral auprès du Conseil constitutionnel. Là encore, toutes les dispositions ont été prises pour faire valoir les arguments juridiques du RDPC devant les Sages. Efforts récompensés puisque le Conseil a reconnu sa bonne foi, au grand dam de ses adversaires qui s’attendaient une fois de plus à gagner des sièges sur tapis vert. Il a fallu enfin relever le défi de la campagne électorale sur le terrain. Malgré la nature du scrutin-suffrage indirect- et sa confortable majorité au sein des conseils municipaux, le RDPC bat effectivement campagne sur le terrain, à travers un dispositif qu’il expérimente pour la première fois. En effet, contrairement aux précédentes échéances où les équipes de campagne étaient désignées par le comité central, le travail sur le terrain est effectué par les membres des bureaux des sections RDPC et OFRDC  transformés pour la circonstance en commissions communales. C’est l’illustration supplémentaire de la responsabilisation sans cesse croissante de la base du Parti. 
 
Ce n’est pas tout. Aucune élection n’étant gagnée d’avance, le Secrétaire Général du Comité central a tenu à se rendre personnellement sur le terrain, notamment dans le Nord-Ouest, l’Ouest, le Sud-ouest et le Littoral. Les mauvais esprits ne manqueront sans doute pas de se demander: « tout ça pourquoi »? D’autres ajouteront avec un brin de perfidie: «  Avez-vous besoin d’une aussi grosse pierre pour tuer une si petite mouche? » A quoi le RDPC pourrait répondre que c’est par respect pour les électeurs en particulier et le peuple en général. S’il n’avait pas quelques scrupules, s’il était un tant soit peu prétentieux et vaniteux, le RDPC aurait invité les autres partis politiques à s’inspirer de son exemple, lui qui ne laisse aucune place au hasard et à l’improvisation aussi bien dans sa stratégie conceptuelle que dans son déploiement opérationnel. Et puis les prochaines batailles ont bien besoin de galops d’essai. 
 
Les derniers sceptiques pourront s’en convaincre en observant l’option prise par le parti pour la célébration de son 33e anniversaire le 24 mars prochain. « Par un concours de circonstance inattendu », comme le souligne le Secrétaire Général du Comité central dans sa circulaire, cet anniversaire intervient la veille du scrutin des sénatoriales. D’autres partis auraient décidé de passer l’événement par pertes et profits. Pas le RDPC qui,  au contraire, transforme une contrainte en opportunité. Le 24 mars sera ainsi un grand moment de mobilisation, d’évaluation et de veille de  la campagne électorale dans tous les chefs-lieux de départements. Cette débauche d’énergie, cette mobilisation tous azimuts pour une élection « déjà gagnée d’avance » honore le RDPC et sa conception de la politique aux antipodes de ceux qui veulent récolter là où ils n’ont pas semé. Et si les 70 sièges de sénateurs en jeu le 25 mars  tombent dans son escarcelle, ce sera mérité. 

Christophe MIEN ZOK

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