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Gouvernance numérique universitaire : Le saut copernicien de l’Enseignement supérieur

Un accord cadre a été signé hier entre la société Camtel et le Minesup, avec pour objectif d’optimiser la fourniture du service Internet de très haut débit dans les universités camerounaises.

A compter du mois de janvier 2020, la communauté universitaire, notamment les enseignants et les étudiants, ainsi que le personnel administratif n’aura plus de souci à se faire quant à la navigation sur le Net. Rendue à ce jour à 263 mégabits/seconde, pour l’ensemble des universités pour un coup de 552 Millions par an, sans intégrer les coûts d’interconnexion, encore moins la couverture des résidences universitaires, l’offre passera désormais à 9334 mégabits/seconde, pour un coût annuel de 1.075.000.000 Fcfa. Une avancée remarquable sur le plan technique et financier. Les logiciels qui seront acquis et l’interconnexion fournie auront pour avantage d’optimiser la gestion des inscriptions et des évaluations, la génération des statistiques fiables, mais aussi encourager les approches pédagogiques innovantes comme l’enseignement multi sites et l’enseignement par simulation. Cet accord-cadre signé entre le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur, Pr Jacques Fame Ndongo et madame le directeur général de Camtel, Judith Sunday Achidi, est la résultante d’un processus qui rentre dans la stratégie nationale de riposte contre le Covid-19 et ses répercussions sociales et économiques. Pour le faire, l’utilisation du compte d’affectation spéciale, Cas Covid-19 sera axée sur deux aspects. Le premier, d’un montant de 700 millions, sera consacré à la mise en fonction des Centres de développement numérique universitaire dans les huit universités d’Etat, l’université inter-Etats, Cameroun-Congo et dans les services centraux. Le deuxième, objet de l’accord-cadre, portera sur la fourniture aux universités de la bande Internet de très haut débit et l’interconnexion de celles-ci, avec une double finalité. Permettre l’appropriation et la généralisation des nouveaux modes d’enseignement et d’apprentissage basés sur les TICE (E-learning). Ce qui permettra de mieux gérer les contraintes de distanciation physique. Ensuite, améliorer la qualité de la formation, consolider la professionnalisation et l’employabilité des diplômés, tout en donnant une meilleure visibilité aux universités camerounaises sur le cyberespace universitaire planétaire. L’avènement d’une université de troisième génération n’est plus qu’une question de temps.

WILLIAM MONAYONg

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