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L'Editorial

Le temps de l’action

Depuis hier, 03 mars 2020, avec l’élection de la 2ème vague des maires de villes, un vent nouveau souffle sur toutes les collectivités territoriales décentralisées du Cameroun. Qu’ils aient été « reconduits » (cas de Limbe par exemple) ou qu’ils soient de nouveaux venus, les hommes et les femmes qui viennent d’être élus savent qu’ils sortent de loin, inaugurant une nouvelle ère, faite de compétition ardue, de négociations, de conciliables, de dure apprentissage de la démocratie avec ses avatars, ses petits côtés sombres mais aussi ses joies et ses satisfactions. C’est à raison que, épousant cet air du temps, chacun peut se considérer comme pionnier, notamment de la part de l’essentiel des militants du RDPC. D’abord le contexte. Intervenant dans un moment de doute et d’incertitude, la convocation du corps électoral semblait avoir surpris plus d’une personne, même ceux qui se disaient être dans les secrets d’alcôves. Dès l’entame du processus, le ton a été donné par le Président National. Dans une circulaire aussi claire, dense que très précise, tout ou presque a été encadré rigoureusement. Les circulaires et notes de M. Jean Nkuété, ont défini dans le menu détail les modalités de mise en œuvre de ces directives de la haute hiérarchie. Pour autant, les adeptes de la jonglerie et de la manipulation n’ont pas cru un instant à l’application stricte des instructions, croyant, comme à l’habitude, domestiquer et détourner à leur profit l’élection en cours. Mal, évidemment leur en a pris. Tout s’est globalement passé dans les normes. Ensuite le respect des consignes. Il va bien falloir désormais s’y habituer. L’ordre et la discipline doivent et devront être la règle acceptée, partagée et appliquée par tous. Dès le départ, et sur le plan des textes qui encadraient toutes les opérations liées au double scrutin, chaque responsable était fixé sur ses missions sur le terrain. Il a été fait appel, avec insistance, sur la discipline, c’est-à-dire, cette obligation pour un militant de suivre et d’appliquer les consignes du Parti. Ces consignes, comme des tables de loi, sont un ensemble de vérités fixées et acceptées par tous et tenues pour vraies dans le cadre d’une formation politique. Elles appellent à la solidarité et à la cohérence et laissent très peu de place au désordre et à l’indiscipline. Or, même si tout s’est globalement bien déroulé sur le terrain avec les résultats que l’on connaît, certains mandataires et chargés de mission ont dérogé le processus par des manipulations de toutes sortes, laissant derrière eux la désolation, les divisions et les haines chez les militants. Toutes choses proscrites et condamnées par les notes et directives du Parti. Enfin, place au travail. Les exécutifs qui sont arrivés à la suite d’une haute lutte devraient donc avoir la conscience de l’importance et de la densité de la tâche à accomplir. Le premier travail est celui de la crédibilité et de la pertinence des options fondamentales telles que prescrites dans le programme de société du Président de la République, Président National du RDPC. Ouvrant une ère nouvelle avec les nouveaux textes sur la décentralisation, nos maires devraient avoir l’audace de l’action, avec pour finalité le bien-être des populations pour lesquelles tout projet de société est destiné. Pour cela il faut que les maires aiment leurs communautés, travaillent pour elles et s’impliquent dans la lutte contre les vulnérabilités. Le développement et le progrès de nos communes dépendent entièrement de l’engagement personnel et collectif de ces hommes et femmes à mettre en œuvre le grand dessein que Biya a fixé pour le pays. En attendant demain l’élection des conseillers régionaux, le dispositif législatif et réglementaire en cours est un gage d’optimisme et d’espoir. Pourvu que tout le monde en ait la pleine conscience de ses responsabilités devant les hommes et l’Histoire.

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