Le dispositif sécuritaire de la capitale a été renforcé ces derniers temps, dans le but de rendre la ville plus sûre. Et le résultat ne s’est pas fait attendre.
Depuis la semaine dernière, la police, la gendarmerie nationale et même l’armée de terre sont visibles dans tous les principaux carrefours de la capitale. Loin d’être une simple présence dissuasive, ils ont pour mission de ramener la sérénité dans la ville, après l’explosion de deux Engins explosifs improvisés (Eei), dans la nuit du 20 au 21 juin derniers, au quartier Melen. Sans oublier les nombreux cas d’agression devenus récurrents ces derniers temps dans tous les quartiers de la ville et les véhicules de transport public, les taxis et les cars en l’occurrence. Ces forces de défense et de sécurité ont pour mission de procéder aussi bien à des fouilles corporelles qu’à celles des véhicules, notamment sous les sièges, les capots, les boîtes à gants et les males arrières ; à la recherche des armes à feu, armes blanches, explosifs, drogues. Les sacs à main et sacs au dos des chauffeurs et de tous les occupants ne sont pas en reste. Parallèlement, les quartiers sont bouclés dans le même but. Les hommes en armes qui ont pour consigne d’effectuer ces opérations sans tracasseries, ont vraiment pris le taureau par les cornes. Tout se passe globalement bien, nous a confiés un chef d’unité qui loue le civisme des populations qui comprennent pour la grande majorité, le bien-fondé de ces opérations coup de poing, destinées à ramener l’ordre et la quiétude dans la capitale politique, qui était en train de devenir un repaire pour les bandits de tous genres. Par ailleurs, d’autres voix s’élèvent pour dénoncer la vente d’articles de seconde main, généralement appelés « casse », qui vont de l’immobilier aux matériaux de construction, en passant par les sanitaires et les ustensiles de cuisine qui sont des produits du vol et de ces braquages dénoncés de toutes parts. En attendant le bilan de cette opération salvatrice, la moisson est de plus en plus abondante au fil des jours. Le bouclage du quartier Obili dans la nuit du vendredi 26 au samedi 27 juin a par exemple été un franc succès, selon certaines indiscrétions. Des armes à feu, des armes blanches et des drogues ayant été saisis, et les détenteurs mis aux arrêts. Le travail continuera dans tous les autres quartiers « sensibles », selon les responsables dont la détermination et le professionnalisme sont avérés. D’où leur vœu de voir la population collaborer de plus en plus dans le but d’extirper le grand banditisme et les forces du mal de nos cités. C’est en effet le renseignement prévisionnel qui a permis jusqu’ici au Cameroun de tuer dans l’œuf toutes les tentatives de déstabilisation ourdies par les forces du mal, avec le concours tacite de certains compatriotes avides de pouvoir. Avis donc aux « apprentis sorciers » !
CLAUDE MPOGUÉ