Au regard des prouesses de cette forme de thérapie dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus, les députés ont tenu une séance plénière spéciale, dans l’optique de mettre fin à la perception négative, entretenue sur cette méthode de traitement.
C’est dans la salle tripartite du palais des Congrès, servant de cadre aux travaux de la 2ème session de l’année législative 2020, que les députés de la 10eme législature, ont planché sur l’importance de la médecine traditionnelle. Dans son propos introductif, le président de l’auguste chambre le très honorable Cavayé Yéguié Djibril, a de prime abord souligné les objectifs de la plénière spéciale, de ce 25 juin. « Aujourd’hui, nous ne pouvons plus poser le même regard condescendant sur la médecine traditionnelle. Il est grand temps de sortir la médecine traditionnelle de la stigmatisation et de la marginalisation, pour en faire un complément additif à l’offre de santé classique. La pandémie de Covid-19 et sa forte amplitude aux effets dévastateurs multiples a été un révélateur des limites de la médecine moderne, et de la nécessité d’y adjoindre comme le souhaitait le président de la République Son Excellence Paul Biya, dans son discours à la nation le 19 mai 2020, des « solutions endogènes », a-t-il souligné. Il sera donc question pour la représentation nationale, d’accompagner le processus de modernisation, de codification et de valorisation de la médecine traditionnelle, qui a longtemps été considérée comme un sujet de méfiance. Parmi les personnalités ayant activement pris part à ces travaux, les représentants des ministres de la Santé publique, et de la Recherche scientifique empêchés. Également présents à ces travaux, les praticiens de la médecine traditionnelle, aux rangs desquels, Monseigneur Samuel Kleda, qui a d’ailleurs concocté une décoction efficace, selon de nombreux témoignages des patients soulagés. Pour l’archevêque métropolitain de Douala, seuls les textes peuvent sortir la médecine traditionnelle de la zone de relégation. « Il faudra que la médecine traditionnelle entre dans les programmes de nos écoles de formation en médecine », a-t-il dit. Dans le cadre de ces travaux, des produits de la pharmacopée traditionnelle, ont été exposés.
PHILIPPE GANFEH