Les familles des deux généraux en 2ème section ont reçu la visite de condoléances du secrétaire général du Comité central du Rdpc, Jean Nkuété, le mardi 23 novembre 2021.
Des deux octogénaires décédés le 14 novembre dernier respectivement à l’âge de 84 et 82 ans, aucun n’appartenait au Rassemblement démocratique peuple camerounais (Rdpc). Pourtant, Jean Nkuété, le secrétaire général de cette formation politique au pouvoir, a tenu à aller saluer la mémoire de ces deux illustres disparus, et transmettre le message de condoléances du Président national du Parti, Paul Biya, aux familles ainsi endeuillées.
Non seulement pour la place prépondérante que ces derniers ont occupée auprès de la jeune et balbutiante armée camerounaise d’alors et auprès de la jeunesse camerounaise en général, mais aussi et surtout pour le rôle déterminant que chacun d’eux a joué pour le maintien en place des institutions, quelques années après l’accession à la Magistrature suprême du Président Paul Biya.
Jean Nganso Sunji et Oumarou Djam Yaya étaient à n’en point douter, des fidèles parmi les fidèles du chef de l’Etat. Jean Nkuété a eu l’occasion de l’expliquer à leurs familles respectives.
A la première étape en la résidence du général Nganso au quartier général, la délégation conduite par le Secrétaire général a été reçue par la dernière fille du défunt, Nathalie Nganso, qui a relaté au SG du Comité central, les circonstances de son décès.
« L’armée et le Parti sont comme les deux bras du corps humain », a dit Jean Nkuété, pour expliquer que « si l’un est touché, l’autre en souffre forcément ». D’où la présence du Rdpc auprès des familles respectives des généraux, de l’armée et de la Nation.
Deux généraux de la première heure
Né le 15 octobre 1937, Jean Nganso Sunji était ingénieur diplômé de l’Ecole polytechnique de Paris. Ecole française qu’il a fréquentée de 1958 à 1960. Il suivra ensuite un stage à l’Ecole d’application du génie civil à Angers en France en 1962. Puis, de 1965 à 1967, il est stagiaire dans les grands Etats-majors de l’armée française. Dans l’armée depuis 1956, il sera élevé au rang de général de brigade en 1983. Pendant de nombreuses années, il occupera le poste de chef d’état-major de l’armée de l’air, avant d’être admis en deuxième section le 11 mars 2011. Il sera inhumé le 18 décembre prochain dans son village natal, à Bangou.
La deuxième escale a conduit Jean Nkuété, qu’accompagnaient le président du Bureau national de l’Ojrdpc, Auguste Essomba Asse, le secrétaire à la Formation politique et à la Prospection, Paul Célestin Ndembiyembe, le Conseiller Jean Fabien Monkam Nitcheu, le secrétaire adjoint à la Culture, à l’Education et à l’Environnement, le sénateur Badel Ndanga Ndinga, le directeur adjoint de l’Académie du Rdpc, Thomas Fozein, le chef du secrétariat particulier du secrétaire général, André Tagnin Tchidzem et le chef de l’unité du protocole, Claude Tono Ebode, à la résidence du général Oumarou Djam Yaya, où ils ont été accueillis par la veuve, qu’accompagnait sa dernière fille. Celle-ci a présenté les excuses des fils du défunt, en déplacement pour le village natal, où ils sont allés assister à la prière du 7ème jour, comme le veut la tradition musulmane. Le natif du village Ndiambadi dans le département de la Benoué, région du Nord, a rendu l’âme à l’hôpital central de Yaoundé des suites de maladie. Il était âgé de 82 ans. Gendarme, Oumarou Djam Yaya sort de l’Ecole militaire interarmées (Emia) en 1960. Le 1er juillet 1983, il passe Général de brigade, Général de division le 5 février 1993 et Général de Corps d’armée le 25 septembre 2001. Dans sa riche carrière, il exercera aussi les fonctions de directeur de la Sécurité présidentielle (Dsp). Il a été porté en terre le jour même, selon la tradition musulmane à laquelle il appartenait.
Serge Williams FOTSO