Le chantier a été lancé en fin de semaine dernière par le coordonnateur national du Cnddr.
« Un village moderne qui épouse les spécificités de la zone ». C’est en ces termes que Faï Yengo Francis, le coordonnateur national du Comité de désarmement, de démobilisation et de réintégration (Cddr) des ex-combattants de Boko Haram a qualifié le centre multifonctionnel de Mémé. Une structure appelée à accueillir exclusivement les ex-combattants de Boko Haram qui ont décidé de répondre à l’appel du chef de l’Etat camerounais en déposant les armes pour contribuer au développement de leur pays. La pose de la première pierre de ce complexe a eu lieu le vendredi 19 novembre 2021 à Mémé, un canton de l’arrondissement de Mora, département du Mayo-Sava dans la région de l’Extrême-nord. C’est un événement attendu depuis longtemps et Oumar Bichaïr, le chef d’antenne Ddr de l’Extrême-nord a tenu à le relever. Pratiquement tous les chefs traditionnels du Mayo-Sava ont pris part à cette cérémonie ; même le sultan de Kousseri dans le Logone et Chari effectué le déplacement de Mémé à cette occasion.
Le village en gestation va coûter près de 1 300 000 000 Fcfa (un milliard trois cent millions Fcfa) au trésor public. Selon les affirmations de Faï Yengo Francis, ces fonds sont déjà mobilisés. Les travaux vont durer 12 mois. Mais le coordonnateur national du Cnddr a affirmé que compte tenu de l’expertise dont jouit l’entreprise « Enviro » chargée de la construction de ce village, il est fort possible que ces travaux soient livrés en neuf mois. On comprend ainsi la joie des ex-combattants de Boko Haram qui, à travers Oumar Bichaïr, le chef d’antenne régionale Ddr de l’Extrême-nord, ont remercié le président Paul Biya pour cette marque d’attention. Dans ce village en chantier qui sera bâti sur une aire de 14 ha, il y aura, entre autres, une mosquée, un château d’eau, 100 cases, un dortoir pour les célibataires, des toilettes, des bureaux, un espace pour les activités agricoles et un autre espace pour les activités d’élevage. Présents à cette cérémonie, des responsables de l’Onu, précisément ceux en charge du département de désarmement.
Alilou Djere