L’inamovible et indéboulonnable présentateur des émissions « Expression directe des partis politiques » pour le compte du Rdpc sur les réseaux radio et télé de la Crtv, aura marqué les esprits par ses convictions toutes aussi indécrottables.
Il aimait le Rdpc ! Il défendait le Rdpc bec et ongles ! Il vivait le Rdpc ! Il était le Rdpc et s’en vantait ! D’où l’étiquette de « Communicateur du Rdpc » que lui ont collé les milliers de téléspectateurs et auditeurs inconditionnels des plateaux de télévision et de radio au Cameroun et ailleurs. Ces émissions politiques de débats qu’il affectionnait tant, pour tenter de partager à tout prix et à tous les prix ses convictions politiques que sont les idéaux du Parti et la politique du Président Paul Biya. Il prenait du plaisir à le faire, le plus souvent avec toute l’énergie du monde, mettant à contribution son imposant gabarit, qui semble-t-il, influençait ses contradicteurs. Il avait du souffle et de l’allant pour défendre le bilan du régime, même s’il fallait quelques fois louvoyer. Mélangeant humour méphistophélique et anecdotes caustiques. Mon Meyanga que vous n’avez pas connu L’aventure qui conduit à l’amour qui le lie au Rassemblement démocratique du peuple camerounais commence au mois de mai 1999. Il est alors jeune enseignant de français au collège Adventiste de Nlongkak à Yaoundé et collaborateur extérieur de Yaoundé Fm 94, la toute première radio urbains de la Crtv depuis 1995, où j’officiais en qualité de technicien d’écran sonore et réalisateur. Je vais l’accueillir à la rédaction du journal « Fm Midi », en compagnie de Jean Claude Ndi, Rédacteur en chef, Julienne Avomo, chef de chaîne adjoint, en charge de l’information, Agnès Ndoumbè, chef de chaîne, etc. Son esprit vivace, ses analyses pointues, ses comptes rendus, ses reportages, ou même ses interventions en conférences de rédaction et son acharnement au travail, vont convaincre « ses patrons » à faire de lui un chef parmi les « collabo extérieurs » que nous étions (Michael Fm, Liboire Etoundi, Raoul Mbock, Alex Siewe, Philomène Nwal) et les personnels Moïse Bangtéké, Jacques Logmo, Joly Nibguom, et même les étudiants d’alors de l’Esstic en stage : Alex Mimbang, Valery Dikoss Oumarou, Alain Blaise Batongue, Gabriel Loga, et de nombreux autres). Plus d’un an que ça a duré, jusqu’à mon départ de la boîte en fin 1996. « Mieux vaut ça que ce que je vis en ce moment » Novembre 1997, je fais mes débuts aux organes de presse du Comité central, avec la présentation des émissions du Rdpc à la radio. De l’autre côté de FM94, rien ne va plus pour les collaborateurs extérieurs. Non seulement ils n’ont pas de salaire comme à l’époque, encore moins d’indemnité, mais, sont sujets à des persécutions de tous genres. Après m’avoir consulté, il oppose une fin de non-recevoir à une proposition de stage en journalisme à Lille en France. La proposition étant peu orthodoxe, faite quelque part du côté du terrain de Golf, au Mont-Fébé. Suivez mon regard. Il lui sera désormais interdit de franchir la guérite de la maison de la radio. La traversée du désert dure et perdure, mais les cours à Adventiste continuent. Mars 1999, sans en informer au préalable le Dope (ancienne appellation de la Dopip) Christophe Mien Zok, je propose à Simon Meyanga de mettre ses compétences au service du Rdpc, notamment au journal L’Action. Il n’hésite pas. Mais je le préviens que les conditions de travail au départ ne seront pas comme on l’aurait souhaité. Nous sommes payés à la pige. « Mieux vaut ça que ce que je vis en ce moment », me rétorquera-t-l. Dieu merci, son intégration se fera comme sur des roulettes et la confiance s’installera définitivement. Surtout qu’il s’est illustré par la recherche de l’extrême en terme de performances professionnelles, cherchant toujours à pousser le plus loin possible les limites de la perfection. Aucun dossier n’était à négliger. Jusqu’à la présentation des émissions à la télévision nationale. Chose qu’il fait avec brio et panache.
William Monayong