Le ministre de la Santé publique a rendu publique la gestion des fonds et dons alloués à la riposte gouvernementale à la pandémie au Cameroun ; mettant ainsi fin aux rumeurs les plus folles qui circulaient déjà à ce sujet.
Accompagné pour l’occasion des représentants résidents de l’Unicef et de l’Oms, Malachie Manaouda a, au cours de ce point de presse, tout dit. Les dépenses totales de la riposte sanitaire s’élèvent à ce jour à 20 milliards. Une somme qui a notamment permis de faire rapidement face à certaines dépenses urgentes pour la prise en charge rapide des patients. C’est ainsi que certains pavillons de l’hôpital Jamot, l’hôpital général et l’hôpital central de Yaoundé ont été rénovés pour un coût d’un milliard de Fcfa. De même, des unités d’isolement ont été construites dans les villes de Douala, Mandjou, Bertoua, Ngaoundéré, Ebolowa et à l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen, pour un montant de 1 milliard de F également. Sans oublier les centres spécialisés des stades Mbappe Leppe et militaire de Yaoundé, aménagés et équipés à environ 800 millions ; tandis que celui dénommé ancien Orca, dotés d’équipements médicaux et de l’oxygène, est revenu à 700 millions de F. Idem pour les sites d’isolement aménagés dans les logements sociaux d’Olembe et Mbanga Bakoko à Douala, qui ont nécessité un montant cumulé d’un milliard, en tenant compte de la logistique médicale spécialement dédiée au testing et à la prise en charge du Covid-19. S’agissant dans un premier temps des modalités de gestion de ces fonds et dons reçus jusqu’ici dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, il a précisé que c’est le secrétaire d’Etat chargé des pandémies et des épidémies, Garga Alim Hayatou, qui en est l’ordonnateur. Ajoutant par la suite que ce dernier travaille avec le comptable sur le principe de la séparation, qui établit clairement les rôles et prérogatives de chacun. Quand on sait que ce comptable n’est autre que le Trésor public, on comprend aisément que tout se passe dans le principe de la commande publique qui s’adosse ellemême sur le respect scrupuleux des prix référencés dans la mercuriale. Par ailleurs et pour plus de transparence, une commission spéciale a été mise en place pour donner au préalable son avis sur les lettres de commande et autres projets de marché avant toute passation. Pour ce qui est du fameux riz, fruit du don d’Orca à cette lutte contre le coronavirus qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive ces derniers temps, le Minsanté a déclaré que ce don comme tous les autres dons en nature, a été acheminé dans les régions le 1er mai 2020, dans les mêmes conditions de clarté et d’équité. Comme on peut le constater, les allégations des uns et des autres sur la gestion jugée calamiteuse de ces fonds relèvent soit de l’ignorance des procédures administratives en la matière, ou alors de la volonté manifeste de nuire.
Claude Mpogue