A côté des conditions prévues par la loi, une circulaire du Président national fixe les exigences du Parti à ses militants désireux de prendre part à l’élection des représentants des départements devant siéger au sein des Conseils régionaux.
Comme l’exige la loi, les candidatures des futurs représentants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) au sein des 10 conseils régionaux, seront déposées au plus tard le 22 septembre 2020 auprès des démembrements départementaux d’Elections Cameroon. Ce sera au terme d’un long et minutieux processus de sélection mis en place aussi bien auprès des délégations permanentes départementales du Comité central, qu’aux niveaux régional et central. N’obtiendront donc le précieux sésame –l’acte d’investitureque les militantes et militants ayant rempli toutes ces exigences. Celles-ci se déclinent, en les exigences contenues dans les textes de base du Parti, reprises et traduites dans une circulaire du Président national selon la circulaire du Président national signée le 10 septembre dernier, qui vont du loyalisme vis-à-vis des institutions républicaines à la prise en compte de l’aspect genre, en passant par l’engagement et l’expérience politiques; le degré de militantisme et les services rendus au Parti; le respect des idéaux d’unité et d’intégration nationales; la prise en compte des droits des minorités; et la représentativité, la moralité, la crédibilité et la compétence. En d’autres termes, « des femmes, des hommes et des jeunes à la maturité politique avérée, au loyalisme éprouvé envers le Parti et ses idéaux, défenseurs résolus des institutions et valeurs de la République, au premier rang desquelles l’unité, la paix et l’intégrité du territoire national, mais également, autant que possible, dotés de connaissances et de compétences diverses et variées nécessaires à la conduite efficiente des affaires de la Région, en concordance avec les lois et règlements en vigueur ». C’était déjà le cas lors des dernières élections des sénateurs du le 25 mars 2018, ou encore, plus proche de nous, le double scrutin du 9 février 2020. Mais avant cette sélection instaurée au sein du Parti, les candidats à la candidature auraient au préalable bravé toutes les exigences fixées par la loi portant Code électoral. Celle-ci dispose en effet en son article 175 que « peut être candidat aux élections régionales, tout citoyen camerounais sans distinction de sexe, jouissant du droit de vote et régulièrement inscrit sur une liste électorale, âgé de vingt-trois (23) ans révolus à la date du scrutin, sachant lire et écrire le français ou l’anglais, et justifiant d’une résidence effective d’au moins six (6) mois sur le territoire de la commune concernée ». La même disposition précise, par ailleurs, que « l’étranger qui a acquis la nationalité camerounaise par naturalisation n’est éligible qu’à l’expiration d’un délai de dix (10) ans à compter de la date d’acquisition ». La loi prévoit également des incompatibilités à ces élections dont la circonscription électorale est le département. Par exemple, il n’est pas possible d’être candidat sur plusieurs listes, ni de représenter son département dans plus d’un conseil régional. Cette incompatibilité concerne également les chefs de circonscription administrative et/ou leurs adjoints en fonction, de même que les personnels de police, de la gendarmerie et de l’administration pénitentiaire, ainsi que les militaires, les magistrats, les fonctionnaires et agents publics ayant à connaître des finances ou de la comptabilité de la région concernée.
Serge Williams FOTSO