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Election présidentielle 2011 : L’église catholique prie pour l’apaisement des cœurs

La prière a été formulée dimanche dernier, lors de la célébration de la fête de pâques.

A l’occasion de la fête de Pâques célébrée dimanche dernier par la communauté chrétienne, Mgr Simon Victor Tonyé Bakot, archevêque de Yaoundé est resté fidèle à une ligne qu’il s’est tracée depuis quelques années, à savoir focaliser son attention sur les questions d’actualité. Dans son homélie prononcée en la Cathédrale Notre Dame des Victoires de Yaoundé, l’archevêque métropolitain de Yaoundé s’est appesanti sur la prochaine élection présidentielle annoncée pour le mois d’Octobre dans notre pays et sur la protection de l’environnement, deux sujets de forte préoccupation.
Suivant le cheminement du prélat, les questions sus citées sont étroitement liées au sens de la Pâques 2011. D’après Mgr. Simon Victor Tonyé Bakot, célébrer la résurrection c’est magnifier la vie, c’est dire notre engagement de promouvoir, de protéger et de préserver la vie. en cette année d’élection présidentielle, l’homme de Dieu pense que c’est l’unique combat qui mérite d’être mené : « la passion et la résurrection de notre seigneur sont une invitation que Jésus-Christ adresse à tous ses fils et à toutes ses filles du Cameroun en vue d’une réelle prise de conscience. Nous devons prendre la ferme résolution de vivre ensemble comme des frères si nous voulons pas mourir comme des idiots ».
A ce sujet, a-t-il, les événements tristes auxquels sont confrontés les pays tels le Japon en proie aux séismes, la Libye, la Côte d’Ivoire et quelques pays du Maghreb ne devraient aucun Camerounais de marbre. Au contraire, ils devraient amener les hommes politiques, les acteurs de la société civile, bref tous les citoyens non seulement à prendre du recul mais surtout à mettre un accent particulier sur les voies et moyens pour préserver la paix dans notre pays. A ceux qui dessinent le diable sur les murs, l’archevêque métropolitain a eu ces mots : « nous devons non pas envisager la guerre comme un effet de mode mais être lucides et comprendre que rien ne se résout par les armes. La guerre est et restera toujours un phénomène de destruction massive (…) Et Mgr. Tonyé Bakot de continuer à sermonner : « A l’heure où se jouent des changements profonds, il serait sage que la classe politique de notre pays en prenne l’exacte mesure. Il est urgent qu’une orientation civique dans l’esprit de construire s’installe sur la place publique. Orientation qui mettra chaque fils et chaque fille du Cameroun en face de ses responsabilités, sur le devenir de notre pays au lieu de s’adonner à huiler la machine de guerre qui n’épargnera finalement personne ». Dans le même sillage, les médias ont aussi été invité à participer à la construction d’un Cameroun stable.
Dans la vision du prélat, à quelques mois la tenue du scrutin présidentiel, il vaut mieux prévenir que guérir. C’est dans ce sens qu’il a imploré les pouvoirs à remettre au goût du jour la culture de la paix, autrement dit cet ensemble de valeurs, de comportements, d’attitudes et de modes de vie qui rejette la violence et prévient les conflits. Car ladite culture de la paix s’attaque à leurs racines « par la violence et la négociation entre les individus, les groupes et les états ». En terminant ce chapitre, il a invité chaque citoyen à repondre à ces quelques questions : « que voulons-nous faire ensemble ? Quel type de société voulons-nous bâtir ? Quel Cameroun allons-nous laisser à notre postérité, nous jeunes et adultes d’aujourd’hui ?
Parlant de la protection de l’environnement, l’archevêque de Yaoundé a attiré l’attention de l’opinion publique sur les mauvais traitements que l’homme inflige à la nature à travers la pollution, le réchauffement de la terre et les catastrophes de toutes sorte. Selon lui, l’homme doit prendre conscience qu’en polluant la terre, il fait du tort à autrui, il tue la vie.

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