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Recrutement d’enseignants du supérieur : Pas de tripatouillage possible

Malgré quelques erreurs, les 1237 candidats retenus découlent d’un processus savamment étudié et mené par le secrétaire général des services du Premier ministre, Magloire Séraphin Fouda, président de la commission centrale de supervision.

La publication des résultats par ladite commission est, à n’en point douter, le fruit d’un large consensus entre les enseignant, d’une part, et les responsables administratifs d’autres part. « Aucun étudiant retenu à une instance inférieure, n’a été disqualifié au niveau supérieur », a tenu a préciser le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur, le Pr. Jacques Fame Ndongo, lors du point de presse donné dans ses services hier en milieu de journée. Une rencontre qui a permis de comprendre et surtout de prendre le contre-pied de ces informations des réseaux sociaux, faisant état d’un nombre impressionnant de tripatouillages de la part des responsables du ministère de l’Enseignement supérieur. Les Masters recrutés, s’il y a des preuves formelles, ceux-là seront de facto exclus des listes. Parce qu’ils auraient usé de manœuvres dolosives, sachant bien au départ les conditions contenues dans les textes qui guident ce recrutement spécial du chef de l’Etat, Paul Biya. Il n’y a pas de volonté manifeste de la commission ou du ministre de l’Enseignement supérieur de faucher le jeu. Pis encore, le ministre d’Etat, n’a pas le loisir de modifier ou de rectifier ce que le chef de l’Etat a prescrit.
Certaines universités manquant de telle ou telle autre spécialité dans un secteur pointu, alors que d’autres en avaient en double ou triple, en surnombre. Ces candidats retenus ont tout simplement été « fléchés » dans celle qui en avait besoin. Un redéploiement qui a été nécessaire grâce au principe de mutualisation et par souci d’équité et d’équilibre. Pour que certaines universités ne soient pas mieux loties, en valeur relative que d’autres. De même que la question de doublon, relève tout simplement d’une erreur humaine que la machine n’a pas pu corriger. Car les noms qui revenaient deux fois, ont tout simplement été inversés, commençant par le prénom la première fois, alors qu’à la deuxième fois, ils commençaient par le nom. En définitive, ce sont 1237 candidats qui sont proposés au recrutement, soit 909 sans emplois, 287 déjà titulaires d’un emploi et provenant d’autres corps de métiers, et 46 provenant de la diaspora.
Dans les détails, et sous réserve de la production des originaux des diplômes, etc, nous avons donc, pour l’Adamaoua 30 admis, soit un pourcentage de 2,4% ; le Centre 272 soit 21,9% ; l’Est 21 retenus, soit 01,7 % ; la région de l’Extrême-nord 91 admis, soit 07,3% ; le Littoral 86, soit 06,9% ; le Nord 20 admis, soit 01,6% ; le Nord-ouest,152 admis soit 12,2% l’Ouest 437 soit 35,2% ; le Sud 37 soit 05,4% et le Sud-ouest 66 soit 05,3%.
Les 45 ans de la discorde
Pour la majorité des « indignés » comme ils se font appeler, la vague d’incompréhensions est née de cette disposition inscrite en bonne page dans le texte du chef de l’Etat. « Avoir 45 ans au plus au 1er octobre 2019 ». Or, de nombreux d’entre eux affirment avoir obtenu leur Phd ou leur Doctorat il y a des années, bien avant cette limite d’âge. D’autres ont soutenu leur thèse quelques jours seulement avant l’âge limite, mais au moment du dépôt des dossiers, ils avaient déjà dépassé les 45 ans. Ou encore, il y en a qui sont vacataires depuis des années, n’ayant pas été retenus dans le cadre du remplacement numérique (situation n’ayant rien à voir avec le recrutement spécial), mais qui ont pensé que leur situation devrait être régularisée. Comme bien des cas ne pouvant pas se justifier au vu des textes. C’est tout cela qui a provoqué l’ire de ces dizaines de « Docteurs », venus revendiquer leur situation en régularisation, depuis la publication des résultats du recrutement spécial. Certains ne pouvant pas supporter le soleil et la station debout, ont fait un malaise, comme cette jeune dame. Pendant que d’autres ont eu des échauffourées avec les forces de l’ordre et depuis hier, sont sortis du centre des urgences de Yaoundé où ils avaient été admis quelques heures auparavant.

William Monayong

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