Les étudiants de cette nouvelle université créée en début 2022 par le Président Paul Biya ont effectivement investi les amphis, pour une année placée sous le signe de nombreux objectifs arrêtés par ses responsables.
Rebecca Abousta Ngandaf, jeune bachelière de 19 ans attend anxieusement les résultats du concours de recrutement des nouveaux étudiants à l’Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales, lancé en milieu du mois de septembre 2022. Compte tenu des effectifs relativement élevés, elle espère trouver sa place dans cette nouvelle aventure universitaire. Idem pour Etrika Afana, épouse Bina qui sollicite un recrutement en Master I dans la même école et donne les raisons de son choix. « Ce qui a motivé mon choix pour l’université de Garoua, c’est l’ouverture de la Faculté des sciences économiques ici, parce qu’il n’y en avait pas. J’étais obligée de suivre mes cours à Yaoundé où le coût de la navette entre les deux villes me pesait suffisamment, mon mari travaillant à Garoua. En plus, il fallait travailler parfois au téléphone avec mon encadreur », se satisfait l’originaire de l’arrondissement de Lokounjé dans le département de l’Océan. Qui se rassure sur la disponibilité des enseignants : « Etant donné qu’il y a les universités de Maroua et de Ngaoundéré qui disposent de cette faculté, ce ne sera pas difficile, vu la mobilité des enseignants que le ministère de l’Enseignement supérieur a instituée ».
Dans le hall principal de la Faculté des sciences juridiques et politiques, quelques étudiants achèvent leurs inscriptions pour tenter de rattraper au plus vite leurs camarades qui eux, « depuis le 4 octobre 2022, ont effectivement commencé les cours dans nos différentes facultés et écoles », confie le Pr. Abdoul Nasser, le doyen de ladite faculté. Qui ajoute : « Nous avons fait le maximum pour que toutes les activités académiques de l’année dernière soient évacuées avant la rentrée, afin de nous permettre de démarrer sereinement la nouvelle. Même s’il faut reconnaître que cela n’a pas été évident ». Le recteur en personne a fait le tour pour se rassurer de l’effectivité du démarrage des cours. Le Pr. Boubakary Oumarou s’est rendu ce jour-là entre autres à l’Ecole des faunes, au collège polyvalent au carrefour 8, à l’Institut de l’espoir au quartier Plateau où nous avons trouvé ce jeudi 6 octobre 2022 à 8h20mn le Pr. Ngo Tong dispensant son cours sur « La gouvernance des institutions publiques et privées ».
Du côté du corps enseignant, l’université a encore quelques soucis à se faire. Puisque le déficit est criard. Seuls 52 permanents sont en poste et près de 80 vacataires potentiels ciblés appartenant aux universités d’Etat-sœurs. En plus des 82 moniteurs qui porte le total à 225 personnels enseignant pour environ 4.000 à 5.000 étudiants attendus pour l’année en cours. Cependant, sous les orientations du ministre de l’Enseignement supérieur, des actions seront engagées ici pour la mutualisation des enseignants avec lesdites universités-sœurs. En attendant, tous les espoirs sont permis pour que l’université de Garoua tienne son pari d’être une référence en matière.
William MONAYONG
