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Sur le Terrain

extrême-nord : L’opposition joue à la politique de la chaise vide

Alors que le RDPC avait des mandataires dans tous les bureaux de vote, les autres formations politiques, ont pensé que cette disposition de la loi ne les concernait pas.  

Les propos du gouverneur de l’Extrême-Nord recueillis le 9 octobre 2011 résument à suffisance le comportement des populations de cette région lors du scrutin de dimanche dernier : « Les échos qui me parviennent de l’ensemble de la région font état du bon climat dans les bureaux de vote, de la bonne organisation et de la convivialité démocratique ». Ainsi s’exprimait Joseph Beti Assomo après avoir accompli son devoir citoyen. C’est aussi vrai que la perfection n’est pas de ce monde, encore plus dans ce domaine névralgique, notamment l’élection présidentielle où chacun des 23 candidats entend occuper le fauteuil présidentiel. 

Tous les coups sont possibles et l’on ne récolte que ce que l’on aura voté. C’est aussi vrai que les champions de la contestation ont souvent plus d’un tour dans leurs poches. Dans l’Extrême-Nord, chacun a pu jouer sa partition dans cette symphonie qui a connu son couronnement dimanche dernier par l’élection présidentielle. ELECAM s’est investi dans l’organisation matérielle de ce scrutin, question de minimiser les réclamations post-électorales. Cà et là, des voix se sont souvent élevées pour des réclamations. Pas exclusivement dans les rangs de l’opposition, mais aussi du côté du RDPC. Des revendications qui, pour l’essentiel ont trouvé des solutions séance tenante. Mais chose curieuse, c’est que dans de nombreux bureaux de vote, certains candidats n’ont pas jugé utile de mandater leurs représentants. A Doukoula Kar-Hay par exemple, sur les 23 partis politiques en course pour le fauteuil présidentiel, seulement le RDPC et l’AFP ont envoyé leurs représentants dans les bureaux de vote. Cette légèreté de certains leaders de partis politiques a été observée partout dans l’Extrême-Nord. Les bulletins de tous les candidats étaient pourtant là.A Maroua, après avoir accompli son devoir civique, le gouverneur de l’Extrême-Nord et son épouse ont sillonné quelques bureaux de vote, question d’apprécier le déroulement du scrutin. En ce qui concerne la participation, le taux a varié d’un bureau à l’autre. Il convient de relever l’implication personnelle des élites en vue d’une participation massive des électeurs. Les dés sont donc jetés. Les électeurs se sont exprimés. Dans tous les démembrements d’ELECAM, le personnel est à la tâche. En somme, dans l’Extrême-Nord, le scrutin s’est bien déroulé. On s’attend à ce que dans cette région, les résultats qui ont été enregistrés par les antennes communales d’ELECAM soient validés par les autorités compétentes.

Alilou Djibril

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