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L'Editorial

Cherche dissidents… désespérément :

Tous les observateurs de la scène politique camerounaise auront remarqué la constance, la mauvaise foi, voire l’acharnement de certains médias dans le traitement de l’actualité du Rdpc.

Les appels à candidatures adressés à Paul Biya par les militants du Rdpc, notamment, illustrent à merveille les contradictions en cours dans les milieux de la presse.
Si certains organes font semblant de dénoncer « le théâtre », le « cirque », la « mascarade » ou la « comédie » du Rdpc, ils ne se privent pourtant pas d’accorder des espaces considérables à ce sujet. D’autres se livrent à un grand écart éthique où les considérations commerciales l’emportent sur la déontologie professionnelle. Ainsi, il n’est pas rare de voir un journal dont le patron pense le plus grand mal des appels à la candidature de Paul Biya, publier sous forme de publicité…payante dans ses pages des motions et des discours prononcés au cours de ces meetings pourtant « honnis » et critiqués. L’argent n’a pas d’odeur, n’est-ce-pas ? Malgré ces contradictions, le « feuilleton » continue de passionner le public et les « aficionados ». Il suffit de lire les commentaires, de regarder les débats et d’écouter les reportages, consacrés à ce sujet dont l’intérêt humain, politique, social et… commercial n’échappe à personne.
Les contre-appels n’ayant pas assez prospéré, les mêmes organes de presse cherchent maintenant de manière désespérée des dissidents dans les rangs du Rdpc. Depuis quelques jours, ils traquent la moindre voix dissonante, le plus petit son de cloche capable de se poser en rupture à la symphonie ambiante. L’ère de l’unanimisme et de la pensée unique étant révolue, même au sein du Rdpc, il se trouvera toujours quelques camarades soucieux de faire entendre leur petite musique et d’attirer l’attention sur eux.
Les médias sont alors tout heureux de présenter ces militants « exceptionnels » et extraordinaires comme des héros, des kamikazes, des perles rares ou encore des opposants de l’intérieur. Bien sûr qu’il ne saurait y avoir de règles sans exception : il est normal que des militants ultra minoritaires tentent de se faire entendre dans un concert de voix presque assourdissant.
Le comble de la mauvaise foi est atteint lorsque les mêmes commentateurs cèdent à la tentative de la manipulation et de la désinformation à partir de propos convenus ou de propositions déjà entendues. Illustrations : le discours du sultan Ibrahim Mbombo Njoya, membre du Bureau politique, chef de la délégation permanente du Rdpc dans la Région de l’Ouest. Depuis une dizaine de jours, on tente de nous faire croire que ce discours serait iconoclaste et s’inscrirait en rupture à tout ce qui a été dit et entendu jusqu’à présent. Or dans plusieurs appels, notamment ceux de l’Est, du Centre, du Littoral et j’en passe, d’autres militants se sont déjà exprimés sur la nécessité de la tenue d’un Congrès extraordinaire. La demande est d’autant plus justifiée que le dernier congrès du Rdpc au cours duquel avait été renouvelé le mandat du Président national s’était tenu en 2011. Par conséquent ce mandat expire cette année. Quelle révélation ou quelle contestation y a-t-il à le rappeler ? Sans nul doute dans l’esprit de ceux qui serinent et susurrent que cette « affirmation » est une « déclaration » de guerre à Paul Biya. De la même manière, quel « crime » y a-t-il à rappeler à un dirigeant qu’en fonction de ses décisions, il est comptable du bonheur comme du malheur de son peuple ? Il n’y a pas de quoi fouetter un chat mais dans la recherche obsessionnelle des dissidents et des opposants de l’intérieur au sein du Rdpc, toutes les manipulations sont permises, tous les faux arguments sont bons tant qu’ils peuvent créer la zizanie, la diversion ou l’illusion de la division. Libre à ceux des militants qui veulent s’engouffrer dans cette brèche de le faire, quitte à se draper demain dans la posture de victimes. La gloire qu’ils y récolteront sera factice et éphémère. Gare à la gloriole médiatique qui est souvent le cache-sexe de l’imposture politique ! 
Rappelons aux uns et aux autres, aux commentateurs désireux de chercher et de trouver la « petite bête », comme aux militants du Rdpc adeptes des postures, ces propos de Laurent Esso, membre du Comité central et chef de la Délégation Régionale permanente du Rdpc dans le Littoral : « Disons-le clairement, il n’y a pas de guerre de chefs dans le Rdpc, parce que le Rdpc n’a pas plusieurs chefs. Le Rdpc n’a qu’un seul chef(…) La militante et le militant du Rdpc n’ont qu’un seul chef. Et ce chef, c’est le Président Paul Biya ». A bons entendeurs, salut !

CMZ

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