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AUTOROUTE YAOUNDE – NSIMALEN : Le Minhdu fustige les pertes

De nombreux blocages sur ce chantier causent déjà des grandes pertes financières. Mais Célestine Ketcha Courtes est décidée à en découdre avec l’incivisme et la délinquance qui torpillent ce projet structurant du Chef de l’État, Paul Biya.

L’ Etat du Cameroun pourrait perdre plusieurs milliards de francs Cfa dans le projet de construction de l’autoroute Yaoundé Nsimalen, si rien n’est fait dans l’urgence. En effet, ce projet du chef de l’État qui offre déjà à Yaoundé un standard international avec un impact positif certain dans la mobilité urbaine, accuse un retard énorme, dont l’une des principales causes est la libération des emprises. Bien que plusieurs actions aient déjà été menées dans le sens de ramener les récalcitrants à la raison, les difficultés liées à la lenteur de certaines administrations, et surtout à l’incivisme de certains riverains freinent l’avancée des travaux. Face à cette situation, l’entreprise chinoise chiffre déjà à plusieurs centaines de millions Fcfa, le préjudice causé par la mobilisation supplémentaire de son matériel due à la non libération des emprises. C’est pour éviter cette perte importante que pourra subir le Cameroun, que la ministre de l’Habitat et du Développement urbain, Célestine Ketcha Courtes, s’est rendue en milieu de semaine dernière sur le terrain, en associant ses collègues du Minat et du Mindcaf, pour une action solidaire du gouvernement, dans l’intérêt principal du pays. Il a été question, une fois de plus, pour Célestine Ketcha Courtes de lever tous les blocages liés à la libération des emprises. Incivisme caractérisé Au niveau de l’échangeur de Meyo, par exemple, un riverain par ailleurs magistrat, continue d’opposer une résistance farouche à l’avancée des travaux, selon les autorités locales. Pourtant il avait bien été recensé et son chèque est en souffrance à la préfecture. L’autre problème est la construction et délocalisation de l’école publique de Meyo et du centre de santé d’Abomé instruite par le Minhdu depuis bientôt un an. Le dossier piétine du fait de la non libération des emprises. Cette école risque ne pas être construite en 2020 alors que le terrain a été mis à disposition par les riverains, la déclaration d’utilité publique faite et le rapport de la commission consultative transmis au Mindcaf. Au niveau d’Ahala, la difficulté se trouve sur les 326 derniers mètres linéaires du projet. La procédure d’expropriation est en cours au niveau des services du préfet du Mfoundi depuis plusieurs mois. Des problèmes relevant de l’incivisme et de certaines lenteurs ont le même impact sur les travaux des passages supérieurs n°1 et 2. Au cours de cette visite, le Minhdu a été informée de ce que des relances ont été faites afin d’attirer l’attention des uns et des autres sur l’incidence que le retard de ces procédures pose sur le projet. Des démarches ayant été entreprises auprès des services de la préfecture afin que des négociations soient faites avec des riverains pour permettre à l’entreprise de travailler, en attendant le décret d’indemnisation. Il est à noter que les travaux de l’échangeur qui est le plus grand ouvrage de ce projet sont complètement bloqués.

WILLIAM MONAYONG

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