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La Société

Cybercriminalité : Il faut tordre le cou au phénomène

Le phénomène qui est devenu une gangrène au sein des administrations a fait l’objet d’un atelier qui s’est tenu à Sangmelima, les 28, 29 et 30 juillet.

Les efforts considérables déployés par le gouvernement pour booster le développement des Tic au Cameroun est notable. La transformation digitale des administrations publiques, qui appelle la dématérialisation et l’optimisation des processus au moyen de technologies de l’information et de la communication (Tic), apparaît donc comme un tremplin nécessaire, voire indispensable dans la quête de l’émergence.
Toutefois, les ambitions de modernisation et de transformation digitale des administrations font face à un défi de taille, qui est celui de la cybercriminalité. Car les cybercriminels sont là, à l’affût des moindres failles ou défaillances, dans la conception des systèmes d’information, pour pirater ou nuire. Dès lors, selon Ebot Ebot Enaw, directeur général de l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic), la sécurisation des systèmes d’information ne doit plus être un luxe, ou un projet à réaliser après leur mise en place.
Le mal étant déjà profond. D’ailleurs, depuis 2018, l’Antic a détecté 4739 faux comptes attribués aux hauts commis de l’Etat, dont près de 83% ont été supprimés à ce jour. D’autres parts, l’Antic a identifié dans les systèmes d’information des administrations publiques, au cours de l’année 2020, plus de 5000 vulnérabilités au sein de 85 sites web. Au premier semestre de l’année 2021, 10.000 vulnérabilités ont été découvertes, sur trente sites/applications web des administrations publiques et entreprises privées sensibles. C’est dire que l’écosystème numérique, en constante mutation, impose de rester en éveil et, nécessite une formation continue des acteurs de la chaîne sécuritaire du cyberespace, en particulier des personnels en charge de la gestion des systèmes d’information des administrations publiques.
L’atelier de formation de Sangmelima, vient donc à point nommé. Il était destiné à une cinquantaine de personnels Tic des départements ministériels. La rencontre de 72 heures avait pour objectif, de doter les participants de compétences techniques à l’intégration de la transformation digitale, la sécurisation des systèmes d’information, techniques de communication sur les réseaux sociaux et l’utilisation des outils open sources, entre autres.

Obeng Dechaux

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