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L'Editorial

Pour une stratégie gagnante :

Dans un enthousiasme qui semble plus feint que sincère, les déclarations tonitruantes qui viennent du terrain peuvent étonner ou rassurer plus d’un responsable politique.

Les chiffres des inscriptions sur les listes électorales déclarés par les uns et les autres laissent bien croire que l’essentiel est sauf et que même si les échéances sont programmées pour demain, tout serait fin prêt pour tout le monde. Pourtant, de la coupe aux lèvres, il y a bien une distance à combler. Hélas !
 
L’insistance faite par M. le Secrétaire Général du Comité Central Jean Nkuété pour l’intensification des inscriptions sur les listes électorales n’est pas un simple slogan ou une fanfaronnade. Elle tient compte des réalités sur le terrain et de la nécessité de rattraper les retards accumulés. Elle tient aussi compte d’un impératif stratégique, celui de voir inscrits tous ceux et celles qui, en âge de voter, militants ou sympathisants du RDPC, pourraient ajouter de l’éclat aux victoires prochaines du Parti ou de ses candidats. C’est donc de rappeler aux uns et aux autres, tout le sérieux et tout l’engagement militant qui devrait entourer ces opérations. Il y a tout d’abord la méthode et le cheminement qui conduisent à ce processus d’inscription sur les listes électorales. 
 
L’Etat et les lois du pays encadrent le processus d’enrôlement sur les listes électorales ; certificat de nationalité, carte nationale d’identité et qui relèvent de la justice et de la police. Il est donc ici question de s’assurer que tous ceux qui sont en âge de voter disposent bien des documents nécessaires pour l’obtention d’une carte d’identité, seule pièce permettant l’enrôlement. Or, il se trouve dans nos villes et dans nos villages des milliers de jeunes sans acte de naissance. Il est donc question de sensibiliser, recenser et encadrer cette catégorie de personnes en vue de leur identification et, in fine, de leur enrôlement sur les listes électorales. Ce qui, pour le moment, se fait très peu ou très mal ou encore pas du tout. 
 
Ensuite, il y a les démembrements d’Elecam dont on s’accorde sur la nécessité d’appuyer et d’accompagner ses membres locaux pour un maillage du terrain. Il y a donc toute une organisation et une infrastructure à mettre en place pour plus d’efficacité. Il faut du temps, des hommes et des moyens. Il est donc important d’y consacrer le temps nécessaire, avec une méthodologie et un cheminement conduisant à l’enrôlement du maximum des hommes et des femmes en âge de voter. Ce n’est pas le travail d’une journée, le seul instant d’un meeting. Il faut y consacrer du temps et de la pertinence. De la persuasion aussi.
 
C’est avant tout de la maîtrise de l’électorat qu’il s’agit. Les processus en cours devront permettre de connaître et de repartir les électeurs-militants et sympathisants du RDPC par catégories et par groupes maniables et maîtrisables. Car aucune élection ne se gagne sans électeurs acquis à la cause et au projet de son parti ou de son candidat. En revanche, le parti ou le candidat devraient pouvoir connaître le profil de ses militants-électeurs, leur nombre et leurs circonscriptions précises. 
 
Suivant les instructions de M. Jean Nkuété, l’intensification des inscriptions sur les listes électorales permettra au parti d’avoir une idée précise du paysage électoral, le nombre exact des inscrits, les évolutions par rapport aux dernières échéances. Les objectifs devant se traduire en nombre de voix à gagner. C’est dire si les attentes sont nombreuses. Et compte tenu du temps imparti, l’implication de tous est nécessaire. Tout comme l’est davantage la cohérence, la symbiose et la conjugaison des efforts de tous et de chacun pour que le parti atteigne ses objectifs de réussite et de victoire. 

Benjamin LIPAWING

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