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FILIERE RIZ : Les voies de la compétitivité

Le pays a clairement identifié les actions à mener pour inverser définitivement la courbe déficitaire actuelle.

Selon les conclusions de la Stratégie de développement de la filière riz au Cameroun, plusieurs freins empêchent la production nationale de décoller définitivement. Et pourtant, ce n’est pas faute de volonté de couvrir la demande nationale. Mais la difficulté d’accès aux intrants (engrais et pesticides), la faible organisation des producteurs, la faiblesse des financements des activités agricoles et l’enclavement des zones de production, sont entre autres, les principaux freins à l’essor de cette filière.
Il y a une décennie, le coût de la compétitivité de la filière riz était estimé à 191 milliards de FCfa. Pour y faire face, le gouvernement a pris de nombreuses initiatives, compte tenu de l’importance de la relance de la production du riz dont le déficit a un terrible impact sur la balance commerciale du Cameroun. Sur le plan interne, des projets et programmes ont été mis en place dans le but de trouver une solution aux freins ci-dessus énumérés. Sur le plan externe, le gouvernement sollicite et obtient l’appui de ses partenaires au développement, à l’instar de la Banque mondiale, Jica, Fida et la Banque africaine de Développement(Bad).
C’est ainsi que depuis quelques années, la production du riz pluvial, le riz des bas-fonds et le riz irrigué est en hausse au Cameroun. Si les régions de l’Extrême Nord, le Nord, l’Ouest et le Nord-Ouest qui ont une vieille tradition de culture du riz, mènent le leadership dans la production nationale de cette céréale, celles des régions du Centre, du Sud, de l’Est et de l’Adamaoua est loin d’être ridicule. Au contraire, les consommateurs, encadrés entre autre par la coopération japonaise sont de plus en plus fiers de consommer le produit de leur labeur.
Parallèlement, l’encadrement technique des producteurs s’est nettement amélioré. Grace aux projets, programmes et organismes étatiques, les nouvelles variétés de semences améliorées plus résistantes aux maladies et aux insectes sont introduites, avec de meilleurs rendements à l’hectare. Cet encadrement s’ajoute à la mobilisation de plus d’investissements, à l’introduction de nouvelles méthodes culturales et à un plus grand recours au machinisme agricole, pour une meilleure compétitivité et modernisation de la filière riz du Cameroun. Une option qui vise à terme à créer de nombreux emplois et à réduire nettement le déficit de la balance commerciale ; l’importation du riz se chiffrant à des centaines de milliards par an.
C.M.

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