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L'Editorial

Nul n’est au-dessus du Parti

Le journal L’Action a malencontreusement relayé et publié dans son édition de la semaine dernière, un article sur un prétendu appel de certains militants de la Sanaga Maritime Centre1 réclamant le retour dans les rangs d’un responsable qui s’était volontairement mis en retrait des activités du Parti il y a un an. Personne n’a oublié cet épisode tragi-comique et mélodramatique: à la suite des investitures du Comité Central pour les élections régionales, un candidat recalé et déçu par le résultat avait cru devoir organiser toute une conférence de presse abondamment médiatisée et relayée par les réseaux sociaux pour annoncer son intention de se mettre en retrait des activités du Parti dans son organisation actuelle. Au passage, il avait dit pis que pendre des dirigeants actuels du Parti, tout en prenant la précaution d’épargner le Président national. Un an plus tard, coup de théâtre: alors que le parti n’a rien changé dans son organisation, et que les mêmes responsables sont toujours en place, des militants de base de cette circonscription politique adressent une lettre publique au « fugueur » pour lui demander de rentrer dans les rangs. C’est leur droit; la démarche ne manque pas de légitimité et de sens; le RDPC reste malgré tout un parti de rassemblement et non d’exclusion. Toutefois, qu’il s’agisse d’une grossière manœuvre, d’une tentative de manipulation ou d’un acte de contrition sincère, cet épisode mérite une attention et une lecture particulières.
Voici un militant, fût-il le plus dynamique, le plus engagé, le plus gros mécène et donateur d’une localité, qui refuse de se soumettre aux décisions de la hiérarchie du Parti parce qu’elles sont contraires à ses intérêts électoraux. Sans claquer définitivement la porte, il préfère se mettre momentanément en retrait tout en tenant, urbi et orbi, des propos désobligeants voire outrageants vis-à-vis de certains dirigeants du Parti. Il n’a d’ailleurs écopé d’aucune sanction pour cette inconduite. Certainement au nom de la tolérance… Les militants semblent avoir oublié ces faits graves et réclament, sans doute au nom des services rendus au Parti, sa réintégration. Ils ont néanmoins perdu de vue une vérité absolue: personne n’est au-dessus du Parti; nul n’est indispensable. En effet, comme le soulignait avec pertinence le Président Paul BIYA: les hommes et les militants passent mais le Parti demeure. Les événements d’Edea, qu’ils participent d’une démarche sincère ou d’une mise en scène, viennent rappeler opportunément cette réalité. Le Parti est fort grâce à la dynamique de groupe de l’ensemble des militants et non à cause des exploits de quelques surhommes ou généreux mécènes. Malheur à ceux qui manquent de lucidité, se trompent d’analyse, se croient indispensables ou plus forts que le Parti! Ils s’excluent d’eux-mêmes de la grande famille qu’ils n’auraient jamais dû narguer. À bon entendeur…

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