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Emprunt obligataire : Les secteurs qui seront financés

L’aménagement urbain, les infrastructures routières, la reconstruction des zones sinistrées et les projets d’adduction d’eau et de fourniture de l’électricité seront financés par les 239 milliards collectés lors de cette opération.

Si l’objectif de l’Etat était de lever 200 milliards au cours de cet emprunt obligataire par appel public à l’épargne de l’Etat du Cameroun, la cagnotte finale s’est plutôt chiffrée à 239 milliards, soit 119 souscriptions. Un véritable succès pour le Cameroun, compte tenu de la conjoncture actuelle pouvant inciter les investisseurs à plus de prudence, en ce moment où l’économie mondiale est victime des secousses dues non seulement à la crise sanitaire liée au Covid-19, mais aussi à la guerre actuelle en Europe de l’Est.
Cette levée de fonds en cohérence avec les orientations de la Stratégie Nationale de Développement (SND 30), conformément au décret du chef de l’Etat du 25 janvier 2022 habilitant le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, à recourir à des émissions des titres publics pour un plafond de 350 milliards de F cfa. Cette enveloppe qui est prioritairement destinée au financement des projets de développement inscrits dans la Loi de Finances en cours étant déjà en grande partie réunie, place à la réalisation devant améliorer de façon substantielle, les conditions de vie des populations, tout en permettant au secteur industriel de mieux produire et sereinement.
Concrètement, l’extension et l’aménagement du port autonome de Kribi, l’aménagement urbain, les infrastructures routières, l’Eau et l’Energie, le Plan d’Urgence triennal pour l’accélération de la croissance (Planut) et le ministère des Transports vont respectivement bénéficier de : 15, 23, 24, 4, et 15 milliards Fcfa chacun. La reconstruction des zones sinistrées aussi bien à l’Extrême-nord que dans le Sud-ouest et le Nord-ouest sera également financée par cet emprunt obligataire dont la valeur nominale était de 10 000 Fcfa pour une souscription minimale de 30 titres obligataires, pour un taux d’intérêt de 6,2% par an.

Claude MPOGUE

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