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La Société

Fête du Travail : Sous le signe de la résilience et du travail décent

Au boulevard du 20 mai à Yaoundé, la grande parade des travailleurs a été présidée, par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona.

Comme il fallait s’y attendre, cette 137ème édition de la journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs, a été marquée par des discours de revendications des responsables des centrales syndicales. Au nom de leurs camarades, trois syndicats sont montés au créneau avant la grande marche prévue à cet effet. Isaac Bissala de l’Union générale des travailleurs du Cameroun (Ugtc), Antoinette Ekoan, de la Confédération camerounaise du travail (Cct), et Abraham Baboulé de la Confédération syndicale des travailleurs du Cameroun (Cstc). Ils ont fustigé la non immatriculation de certains travailleurs à la Cnps, le retard dans le paiement des salaires, la méritocratie foulée au pied, la mise en retraite anticipée, les intimidations, le licenciement abusif, le harcèlement sexuel, entre autres.
Dans son discours de circonstance, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, a tout d’abord félicité les travailleurs, tout en rappelant que le travail fait partie de la devise de notre pays, et que c’est grâce à lui, qu’il tient debout. « Que vous exerciez dans un centre de santé ou dans une école, une unité de production ou dans un service administratif public ou privé. Vous qui êtes dans les chantiers de constructions, sur divers théâtres d’opérations, acteurs de l’informel ou professionnel indépendant, travaillant de jours comme de nuits, certains exposés aux intempéries. Chacun d’entre vous a fait face, avec courage et ténacité quotidienne, solidarité et résilience, aux restrictions et aux épreuves pour rester actif et permettre ainsi à notre édifice socioprofessionnel de se maintenir debout. Soyez-en félicités ». En réaction aux problèmes soulevés par les travailleurs, Grégoire Owona, a rappelé les mesures impulsées par le président de la République, qui offrent les facilités aux entreprises, luttent contre la vie chère et donnent un coup de pouce au panier de la ménagère. Il a notamment cité la revalorisation du Smig intervenue le 21 mars 2023 par un décret du Premier ministre chef du gouvernement, la poursuite de la dématérialisation des procédures au niveau de la Cnps, l’élaboration du Manuel de procédure et du guide de l’usager au ministère du Travail, la poursuite du processus d’élaboration en liaison avec le Bureau international du travail (Bit), du deuxième programme Pays pour le travail décent, et du renforcement du dialogue social engagé avec les partenaires sociaux, en vue promouvoir une meilleure gouvernance en entreprise et la paix durable. 
Le train du défilé
La grande parade des travailleurs a été fort courue au boulevard du 20 mai. Par carré de 50 défilants ou plus, les « marcheurs » ont été ravis de renouer avec le défilé absent des festivités depuis la survenue du Coronavirus. Organisations syndicales, entreprises, administrations publiques et privées, associations, tous se sont mobilisés pour rehausser l’éclat de l’évènement sous le regard admiratif du ministre Grégoire Owona, entouré de plusieurs de ses homologues du gouvernement et des invités spéciaux. Sur les Banderoles, les défilants ont véhiculé des messages allant généralement, dans le sens de l’amélioration des conditions de travail en milieu professionnel. Ainsi, on pouvait lire : « Justice sociale », « Agissons tous ensemble pour un travail décent », « Croyons en nos ressources humaines », « Œuvrons pour l’amélioration des conditions de vie et l’inclusion sociale », « Faire progresser la justice sociale », entre autres. Il faut noter, que cette édition 2023 de la journée internationale de lutte pour les droits de travailleurs, s’est célébrée sous le thème : « Résilience et travail décent, agir ensemble au sein du monde du travail pour améliorer les conditions de vie et l’inclusion sociale ». Une interpellation à une synergie d’actions pour l’épanouissement du travailleur, à travers le dialogue social.

Philippe GANFEH

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