Malgré les couacs à répétition et le triste spectacle que donnent à l’opinion publique nationale et internationale certaines institutions de la République, le Rdpc reste focalisé sur les préparatifs des prochaines échéances électorales. Le fond de l’air est certes délétère mais il ne faut surtout pas céder à la tentation du découragement ou de l’abandon. Conscient des enjeux, le Parti de Paul Biya continue de tisser sa toile et de peaufiner le « programme de préparation des élections mis en œuvre conformément aux orientations du Président national ». Le Secrétaire général du Comité central a déroulé la feuille de route des élus du parti jeudi dernier au cours d’une séance de travail regroupant les deux groupes parlementaires au Sénat et à l’Assemblée nationale à l’occasion de l’examen du projet de loi des finances 2024. Les députés, les sénateurs, les maires, les conseillers régionaux et municipaux auront un rôle majeur à jouer dans la finalisation de ce programme de travail.
Dans « la bataille des esprits et des opinions en vue, une mission d’encadrement intellectuel et moral, des électeurs et des populations incombe davantage aux députés et aux sénateurs pour explique le bilan, montrer les réalisations de toute nature entreprises localement au plus près des populations pour améliorer leur quotidien, garantir leur sécurité et leur tranquillité; assurer leur protection et celle de leurs biens; faciliter leurs déplacements, malgré les difficultés liées au contexte. »
De mémoire de cadre du Parti, c’est l’une des rares fois que le Comité central prescrit une mission aussi claire et précise à ses élus. L’impression jusque-là laissée aux observateurs était que le parti ne « gérait » plus ses élus après leur élection. Ils pouvaient donc se permettre tous les écarts de discipline et même des incartades par rapport au respect de la profession de foi sur laquelle ils avaient été élus.
Dans le contexte global du travail parlementaire et plus particulièrement de la session en cours consacrée à l’examen et au vote du budget 2024, le secrétaire général s’est voulu encore plus incisif. « En tant que députés et sénateurs, vous disposez des informations fiables et de première main puisque vous avez voté les lois des finances d’année en année » les a-t-il interpellés. Et de poursuivre: « vous comptez parmi les membres du Parti les mieux informés sur les actions du Gouvernement. Vous êtes donc parfaitement outillés pour mieux vous exprimer et convaincre sur le bilan du Gouvernement. » Avant de terminer par cette pique: « Bien avant le terrain, nous devons gagner la bataille du sens au Sénat et à l’assemblée nationale lors des séances plénières et pendant les travaux en commissions où nous faire prévaloir la voix du Rdpc à tout moment et en tous poins de vue. »
En conclusion, pour Jean Nkuété, « la parole des députés et des sénateurs Rdpc doit être une parole dominante, une parole prévalante, en quantité et en qualité au Parlement et en dehors. » L’impact du budget 2024 sur les populations promis par le Premier ministre, Chef du Gouvernement lors de la présentation du programme économique, financier, social et culturel à l’assemblée nationale doit commencer par la parole des parlementaires du Rdpc. La parole ne remplacera jamais l’action mais elle demeure l’instrument premier du pouvoir.
Toile d’araignée
