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Conseil constitutionnel : Minkoa She et Aaron Logmo Mbeleck s’engagent

C’était au cours du 3ème congrès du Parlement camerounais présidé par le Très honorable Cavaye Yéguié Djibril, président de l’Assemblée nationale, agissant es-qualité du président de cette instance.

«Je jure de bien et fidèlement remplir mes fonctions, de les exercer en toute impartialité dans le respect de la constitution ; de garder le secret des délibérations et des votes ; de ne prendre aucune position publique ; de ne donner aucune consultation sur les questions relevant de la compétence du conseil ». Voici l’engagement pris par les deux « bleus » ; celui de se plier aux règles qui régissent le fonctionnement de la haute juridiction pendant une cérémonie de prestation de serment, suite à leur nomination le 18 janvier dernier par décret du chef de l’Etat camerounais, Paul Biya. Une cérémonie qui obéit à un rituel bien établi ayant commencé par la vérification du quorum, puis l’ouverture proprement dite, par Cavaye Jéguié Djibril. Puis suivra l’entrée dans cette salle inaugurale du palais des congrès de Yaoundé, qui a fait son plein d’œuf des 11 membres du conseil, dont les deux promus, les Pr. Adolphe Minkoa She et Aaron Logmo Mbeleck. Désormais ils seront appelés à servir le peuple camerounais souverain au sein de cette institution, en remplacement des Pr. Joseph Owona et Joseph Marie Bipoum Woum, décédés il y a quelques mois. Les Conseillers passeront ensuite tour à tour devant « la barre », pour jurer de ne pas divulguer les secrets et de bien remplir leurs fonctions selon les règles de l’art. la cérémonie de prestation de serment a été vécue par plus de 2.000 personnes, dont les sénateurs, les députés et de nombreuses hautes personnalités invitées, à l’instar du Premier-ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Nguté, le secrétaire général du Comité central du Rdpc, Jean Nkuété, le secrétaire général de l’Assemblée nationale, les adjoints des deux chambres, les responsables de la présidence de la République, sans oublier les hauts cadres de l’administration parlementaire.
Les deux promus devront désormais aux côtés des neufs autres membres de cette institution, apporter leurs expertises respectives et leurs compétences dans l’accomplissement des missions du Conseil constitutionnel, à savoir entre autres : veiller à la régularité de l’élection présidentielle et des élections parlementaires, par le règlement des contentieux électoraux. Notamment pré et post électoraux, ainsi que la proclamation des résultats dont ils seront saisis. Et pas plus tard qu’en 2025, ils mettront leurs pieds à l’étrier, avec l’élection présidentielle, les élections municipales et législatives. Un bien grand mur au pied duquel ils seront jugés sévèrement ou pas, en fonction de leurs prestations.
Par ailleurs, il faut dire que le Conseil constitutionnel est un organe juridictionnel qui statue sur la constitutionnalité des lois, des accords et des traités internationaux, eux-mêmes devant être en adéquation avec la constitution locale. En tant que norme fondamentale, elle est au-dessus de toutes les autres de la République qui doivent s’y conformer.

William MONAYONG

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