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L'Economie

Secteur vins et spiritueux : La fin de l’anarchie

Le gouvernement a décidé de remettre de l’ordre dans ce secteur devenue une véritable jungle au fil des années. Avec à la clé, des pertes financières inestimables pour l’Etat et des dégâts considérables sur la santé des consommateurs.

à Yaoundé, l’opération menée par la Brigade nationale des contrôles et de la répression des fraudes (Bncrf), du ministère du Commerce va s’étendre sur tout le territoire national. Dans la capitale politique du Cameroun, de nombreux cafés, snacks bars et boîtes de nuit ont déjà reçu ces équipes conduites par Barbara Elemva-Amana ses dynamique collaborateurs, des policiers et des gendarmes, à Essos, Biyem-Assi, Mendong…
Il s’agit pour ces fonctionnaires rompus à la tâche, de débarrasser le marché, aidé par des éléments de maintien de l’ordre, de tous les boissons et spiritueux de contrefaçon et de contrebande. Et dans ce secteur florissant, le panorama des fraudes est assez dense. D’une part, des produits de contrebande, frauduleusement importés dans le pays et mis sur le marché, n’ayant pas payé les droits de douane et autres taxes y afférentes. Le législateur ayant décidé d’estampiller les produits régulièrement importés par des timbres spécifiques, les opérateurs véreux ont pris sur eux de fabriquer les leurs.
C’est ainsi que l’on retrouve même dans les enseignes les plus célèbres des grands crus : vins, whiskies et champagnes non timbrés ou avec des timbres non conformes. Tous ces produits qui sont tous forcément impropres à la consommation, sont immédiatement retirés des comptoirs, dépôts et magasins. Toutefois et en cas de doute persistant, une expertise des produits est réalisée en présence de toutes les parties. C’est après cette étape que les propriétaires peuvent rentrer à nouveau en possession des stocks querellés, après règlement des frais de douane et des impôts.
D’autre part, certains compatriotes déterminés à avoir de l’argent facile, ont décidé d’ouvrir des laboratoires clandestins pour fabriquer des produits dans les quartiers. Et tout ceci, dans des conditions de propreté les plus douteuses. Rien n’échappe à la boulimie de ces individus sans foi ni loi subitement devenus spécialistes en production des vins, boissons gazeuses, vins, whiskies et champagnes de grandes marques. De véritables poisons pour tous les consommateurs car ces produits sont écoulés partout à travers des réseaux bien établis.
En attendant que cette opération ne s’étende à toutes les autres villes du pays, la plus grande vigilance est recommandée aux consommateurs. En cas de doute, ils peuvent gratuitement appeler le numéro vert 1502, s’impliquant davantage à travers des dénonciations, à cette vaste opération d’assainissement de l’espace économique camerounais qui a de lourdes conséquences sur la santé des populations. Le chef de la Brigade nationale des contrôles tient tout de même à préciser que ces contrôles nocturnes et inopinés ont permis de constater qu’il subsiste des opérateurs économiques citoyens qui vendent des produits conformes et s’acquittent de leurs obligations fiscalo-douanières. Il est donc question de neutraliser tous les faussaires qui leur font une concurrence déloyale.

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